L'influent sénateur américain Lindsey Graham a accusé dimanche le Hamas palestinien et le mouvement libanais du Hezbollah de se réarmer, à l'occasion d'une rencontre avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou.
Après deux années d'une guerre meurtrière et dévastatrice dans la bande de Gaza, un fragile cessez-le-feu est observé depuis octobre dans le territoire palestinien entre Israël et le Hamas, même si les deux parties s'accusent mutuellement de violer la trêve.
Un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah est aussi entré en vigueur en novembre 2024, après deux mois d'une guerre ouverte. Mais Israël continue de mener des frappes en territoire libanais, disant cibler le mouvement islamiste.
Concernant ses deux ennemis, alliés de l'Iran, Israël fait du démantèlement de leur arsenal militaire une des principales conditions à toute paix durable.
«Mon impression est que le Hamas n'est pas en train de désarmer, il est en train de se réarmer. Mon impression est qu'à Gaza ils essayent de consolider leur pouvoir, et non de l'abandonner. C'est également mon impression que le Hezbollah est en train d'essayer de fabriquer plus d'armes», a estimé le sénateur républicain Lindsey Graham, reçu devant les caméras par M. Netanyahou à Jérusalem.
«Ce n'est pas un résultat acceptable», a-t-il encore déclaré.
«Dans les deux cas tu as raison», a réagi le Premier ministre, saluant en la personne du sénateur «un grand ami d'Israël, un grand ami personnel».
Depuis le cessez-le-feu fragile entré en vigueur le 10 octobre à Gaza, les médiateurs appellent à accentuer les efforts pour passer à la prochaine phase d'un plan de paix américain lancé par le président Donald Trump.
Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.
Samedi, les États-Unis et les garants du cessez-le-feu, l'Égypte, le Qatar et la Turquie, ont appelé Israël et le Hamas à «respecter leurs obligations» et à «faire preuve de retenue» dans la bande de Gaza.
De son côté, le Hamas appelle à stopper les «violations» israéliennes du cessez-le-feu.
Vendredi, six personnes, dont deux enfants, ont péri dans un bombardement israélien sur une école servant d'abri à des déplacés, d'après la Défense civile à Gaza, un organisme de secours dépendant du Hamas.
AFP

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