Le Liban officiel salue la prolongation du mandat de la Finul
Le président Joseph Aoun ©Al-Markazia

L’État libanais a salué, jeudi soir, la décision du Conseil de sécurité de l’ONU de proroger, une dernière fois, le mandat de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul).  

Le président de la République, Joseph Aoun, a exprimé sa gratitude aux quinze membres du Conseil de sécurité de l’ONU qui ont voté à l’unanimité en faveur de la prorogation du mandat de la Finul jusqu’au 31 décembre 2026. Il a particulièrement remercié «la France, porte-plume de la résolution, pour les efforts déployés, ainsi que les États-Unis pour leur compréhension des circonstances que traverse le Liban et leur soutien au projet français». Il a également salué les contributions des autres membres, «dont les observations constructives ont permis l’adoption de la résolution».

Le président a en outre rendu hommage aux responsables libanais qui ont suivi de près ce dossier, à savoir la mission du Liban auprès des Nations unies, le ministère des Affaires étrangères et l’ensemble des instances gouvernementales concernées.

Il a exprimé l’espoir que «les seize prochains mois du mandat de la Finul constituent une occasion de sauver la situation libanaise et de consolider la stabilité à la frontière sud, et que l’année supplémentaire prévue pour le retrait soit un délai ferme afin d’ancrer la souveraineté du Liban sur l’ensemble de ses frontières».

Le Premier ministre, Nawaf Salam, a, lui aussi, salué la décision du Conseil de sécurité. Il a remercié l’ensemble des États membres pour leur engagement positif dans les négociations, ainsi que tous les pays amis du Conseil pour leur compréhension des préoccupations du Liban. Il a adressé une mention particulière à la France, porte-plume de la résolution, pour ses efforts constructifs afin d’assurer un consensus.

Le Premier ministre a précisé que le processus de retrait progressif et sécurisé commencerait à partir de la fin de l’année 2026 et s’étalerait sur une période d’un an.

M. Salam a indiqué que la résolution demande au secrétaire général de l’ONU d’examiner les options possibles concernant l’application de la résolution 1701 après le retrait de la Finul, y compris les moyens d’appui en matière de sécurité et de surveillance de la Ligne bleue.

La décision réitère également l’appel à Israël pour qu’il retire ses forces des cinq sites libanais, et stipule la nécessité pour l’État d’étendre son autorité sur l’ensemble de son territoire, conformément aux résolutions internationales antérieures et à l’accord de Taëf, a rappelé M. Salam. De cette manière, aucune arme ne devrait subsister en dehors du pouvoir de l’État et aucune autorité ne s’exercerait en dehors de celle du gouvernement.

«De plus, a ajouté le Premier ministre, la résolution encourage la communauté internationale à renforcer son soutien à l’armée libanaise, notamment à travers la fourniture d’équipements, de matériel et de financements, afin de garantir son déploiement efficace et durable».

Pour sa part, le chef du Parlement, Nabih Berry, a remercié les membres du Conseil de sécurité de l’ONU pour avoir voté à l’unanimité en faveur du renouvellement du mandat de la Finul. Il a exprimé l’espoir qu’un consensus international similaire puisse mettre fin aux violations continues d’Israël contre le Liban. Dans ce cadre, il a évoqué la dernière explosion de drone survenue jeudi soir ayant tué deux soldats libanais et blessé un troisième, soulignant qu’Israël doit être contraint de mettre pleinement en œuvre la résolution 1701 et de respecter le cessez-le-feu dans toutes ses dispositions.

Même son de cloche au ministère des Affaires étrangères qui a décrit la décision onusienne comme le «fruit des efforts diplomatiques soutenus déployés par le ministère en coordination avec la présidence de la République et le gouvernement afin de préserver les missions de la Finul dans ce contexte sensible et délicat que traverse le Liban, marqué par les violations et les agressions continues d’Israël».

«Le ministère réaffirme l’engagement du Liban à travailler et à coopérer étroitement avec les forces internationales afin de renforcer le déploiement de l’armée libanaise dans le Sud, de concentrer les armes sous son autorité et de mettre en œuvre la résolution 1701 du Conseil de sécurité», peut-on lire dans le communiqué.

Le ministère a enfin exprimé «sa gratitude envers tous les États ayant participé aux missions de la Finul depuis sa création en 1978 et jusqu’à ce jour», soulignant l’attachement du Liban «à la sécurité et à la protection des forces de la Finul et de son personnel».

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