Khalaf: vers des solutions réalistes en 2026
Vers des solutions concrètes: les banques libanaises participent activement à l’élaboration d’une feuille de route pour sortir de la crise. ©Al-Markazia

Dans son éditorial mensuel intitulé «Vers des solutions réalistes en 2026», le secrétaire général de l’Association des banques du Liban (ABL), Fadi Khalaf, a affirmé que les banques libanaises entendent jouer un rôle actif dans cette phase cruciale de sortie de crise. Pour ce faire, elles ont fait appel au cabinet international ANKURA, chargé de les accompagner dans ce chantier de réformes et de négocier avec les conseillers financiers de l’État et de la Banque du Liban (BDL).

La loi sur la faille financière devrait être finalisée avant fin 2025. Son adoption ouvrirait, pour la première fois depuis le début de la crise, la voie à des solutions concrètes dès 2026 telles que la répartition équitable des pertes, la restauration progressive des droits des déposants, le retour à un fonctionnement normal du secteur et le respect des règles de justice financière et des standards internationaux.

Le gouverneur de la BDL, Karim Souaid, a rappelé, de son côté, que la priorité est de rééquilibrer le bilan de la banque centrale, pierre angulaire de la confiance et de la stabilité monétaire. Il a fermement rejeté toute idée d’effacement des engagements de la BDL, mesure jugée destructrice pour la crédibilité de l’institution. Toute solution devra donc passer par une loi transparente garantissant les droits des déposants et un partage équitable des pertes.

Ainsi ANKURA sera chargé d’analyser la situation réelle des banques, d’élaborer des scénarios de répartition des pertes, de proposer un plan de restructuration du secteur et d’assurer la coordination avec toutes les parties prenantes.

Pour l’ABL, cette démarche n’est pas seulement technique: elle traduit un engagement concret à contribuer activement aux solutions après six ans de crise, durant lesquelles les banques ont continué à assurer un minimum de services malgré la récession, l’absence de plan de l’État et les pressions politiques.

La mise en œuvre sera suivie de près par les partenaires internationaux (FMI, Banque mondiale et bailleurs de fonds), convaincus qu’aucune stabilisation durable n’est possible sans réforme en profondeur du secteur bancaire. Cette implication extérieure constitue une opportunité d’accroître la crédibilité du processus et de mobiliser les financements nécessaires.

Si le calendrier est respecté, 2026 marquera le début de l’application progressive des solutions, dans le cadre d’une feuille de route claire, permettant de restaurer la confiance et de rendre aux déposants leurs droits de manière organisée et équitable.

Pour l’ABL, l’atmosphère nouvelle qui se dessine ne se limite pas à de simples vœux pieux: elle représente le véritable point de départ d’un chemin de sortie de crise.

 

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