«Nous ne sommes pas des squatteurs»: les locataires relancent leur cri d’alarme
©Page Facebook de La commission de défense des droits des locataires au Liban

La commission de défense des droits des locataires au Liban a de nouveau tiré la sonnette d’alarme, accusant certains propriétaires et promoteurs immobiliers d’user de méthodes «illégales, allant jusqu’aux menaces» pour forcer des familles à quitter leurs logements.

Dans un communiqué, la commission rappelle que les locataires «ne sont pas des occupants illégaux», mais des familles ayant payé leurs loyers, parfois même versé des indemnités de départ (khoulou), et qui ont entretenu leurs appartements. «Ils ne sont pas responsables de l’effondrement économique et financier, dont ils sont au contraire les premières victimes», insiste le texte.

La commission dénonce également les «interprétations biaisées des lois» utilisées par certains acteurs du secteur immobilier, soutenus par des personnalités influentes. Selon elle, près de 200.000 familles risquent de se retrouver à la rue, alors que la crise du logement s’est aggravée avec le récent conflit israélien qui a détruit des milliers d’unités résidentielles et commerciales, du sud du Liban jusqu’à Beyrouth.

Enfin, elle appelle les autorités exécutive et législative à rouvrir le dossier du logement, à la lumière des bouleversements économiques depuis 2019, et à adopter une nouvelle loi sur les loyers qui garantisse «l’égalité des droits entre propriétaires et locataires». Elle invite aussi les familles concernées à se préparer à défendre leur droit au logement «par tous les moyens démocratiques disponibles».

 

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