Soutien et polémiques après la prise de position du patriarche Raï sur le Hezbollah
Le patriarche maronite Béchara Boutros Raï. ©Al-Markazia

La position ferme du patriarche maronite Béchara Boutros Raï en faveur du désarmement du Hezbollah, exprimée lors d’un récent entretien, a suscité des réactions immédiates: d’un côté, de vives critiques et provocations de la part des alliés du parti, et de l’autre, un soutien marqué de la part de groupes politiques, religieux et civils qui ont défendu la position de Bkerké au nom de la souveraineté nationale.

Alors que les partisans du Hezbollah ont accusé le patriarche de miner la «résistance», d’autres ont décrit sa position comme la voix de la conscience du Liban, une réaffirmation de l’unité et de l’indépendance du pays.

Le Conseil général maronite, dirigé par l’ingénieur Michel Matta, a condamné avec force ce qu’il a qualifié «d’insultes bon marché» à l’encontre du patriarche, affirmant que toute attaque contre Mgr Raï équivalait à une attaque contre l’ensemble des maronites et des Libanais libres. Il a exhorté l’État à engager des poursuites contre les responsables, avertissant que le silence encouragerait une «décadence morale et nationale».

Le Centre catholique d’information a exprimé son étonnement face à la campagne menée contre Mgr Raï, soulignant que sa position reflète les sacrifices de tous les Libanais. Il a rejeté les accusations selon lesquelles ses propos seraient alignés sur Israël, rappelant la longue tradition de Bkerké de solidarité avec toutes les communautés, y compris chiites, lors des périodes de conflit.

Le Front chrétien s’est également rangé derrière le patriarche, dénonçant les attaques lancées par des personnalités affiliées au Hezbollah, notamment l’animateur de la chaîne Al-Manar, Souhail Diab, et le mufti Ahmad Kabalan. Le Front a averti que fragiliser le patriarcat maronite revenait à s’attaquer directement à l’identité du Liban, déclarant que Bkerké constituait une «ligne rouge» à ne pas franchir.

Sur les réseaux sociaux, le député Ziad Hawat a exprimé son soutien, écrivant sur X que la position de Mgr Raï était celle de «l’écrasante majorité des Libanais» et s’inscrivait dans le rôle historique de Bkerké dans la défense de la souveraineté nationale.

 

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