L’administration Trump envisage de mettre fin au mandat de la Finul
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L’avenir des Casques bleus de l’ONU au Liban s’impose désormais comme un sujet de friction entre les États-Unis et leurs alliés européens, avec des répercussions directes sur la sécurité régionale. Le mandat de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), qui expire fin août, doit être renouvelé par le Conseil de sécurité.

Selon des responsables de l’administration et des assistants du Congrès cités par ABC News le 17 août, le secrétaire d’État Marco Rubio aurait validé un plan visant à réduire progressivement la Finul sur six mois. L’administration Trump souhaiterait mettre un terme à la mission, considérée comme «un gaspillage inefficace d’argent» qui retarde, selon elle, le transfert complet de la sécurité à l’armée libanaise.

Toujours selon l’article d’ABC News, les pays européens, en particulier la France et l’Italie, auraient exprimé leur opposition à cette décision, plaidant pour une prolongation d’un an du mandat de la Finul suivie d’un retrait progressif s’étalant sur six mois. Ces pays auraient fait valoir qu’une fin prématurée de la Finul créerait un vide sécuritaire que le Hezbollah pourrait exploiter.

L’article précise qu’avec le retrait du soutien américain, l’attention se tourne désormais vers l’initiative européenne qui mènerait à fixer un calendrier précis de retrait des Casques bleus. Même en cas de renouvellement de sa mission, la Finul pourrait voir sa présence réduite en raison de contraintes budgétaires, bien que des améliorations technologiques puissent maintenir ses capacités de surveillance.

ABC News rappelle que quelque 10.000 Casques bleus sont actuellement déployés dans le sud du Liban, aux côtés de près de 6.000 soldats libanais, dont le nombre devrait atteindre 10.000. Washington s’inquiète de la capacité de Beyrouth à assurer seul la sécurité de la frontière.

De son côté, l’ONU insiste sur le caractère indispensable de la mission pour la stabilité régionale. Le porte-parole de la Finul, Andrea Tenenti, a affirmé «attendre la décision finale» du Conseil de sécurité.

 

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