
Les familles des victimes de l’explosion au port de Beyrouth ont dénoncé, lundi, «certaines voix stipendiées, affiliées aux parties qui ont déjà menacé et entravé l’enquête». Elles leur reprochent d’avoir accusé William Noun, frère du pompier Joe Noun, victime du 4 Août, de «crimes de collaboration avec l’ennemi (Israël) et d’attisement des dissensions confessionnelles».
Ces allégations «n’ont aucun lien avec la réalité et leur timing est surprenant», peut-on lire dans le communiqué.
M. Noun a été convoqué vendredi pour un interrogatoire à la suite d’une plainte déposée contre lui par l’avocat Hassan Ibrahim, connu pour sa proximité avec le Hezbollah.
La Commission a en outre mis en garde «ces porte-voix contre les conséquences de leurs actes suspects, d’autant que le juge qui a entamé l’interrogatoire de William Noun, Sabouh Sleiman, est le même qui avait précédemment pris des mesures injustifiées dans l’enquête sur l’explosion au port, en suspendant le mandat d’arrêt émis contre l’accusé Youssef Fenianos», ancien ministre et proche du leader des Marada, Sleiman Frangié.
Pour rappel, M. Fenianos avait été soumis, en septembre 2020, aux sanctions du Trésor américain pour corruption et soutien au Hezbollah.
Dans leur communiqué, les familles ont insisté sur la nécessité «d’éloigner le dossier de la plus grande explosion de l’Histoire des dédales des voix malveillantes, qui persistent à réduire au silence et à intimider les proches des victimes en les associant à des crimes dont ils ne sont aucunement responsables».
Elles ont enfin rappelé que «ce qui touche l’un touche tous les autres», réaffirmant qu’elles ne cesseront «jamais de parler ni d’agir de manière responsable» jusqu’à atteindre leur objectif: «que tous les responsables de l’explosion rendent des comptes».
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