
Masque sur le nez, cœur sur la main: blessé, Sergio Darwich s’impose comme l’âme combative du Liban avant un quart de finale brûlant face à la Nouvelle-Zélande, jeudi à 19h (heure de Beyrouth).
Il avait toutes les raisons de déclarer forfait. Un nez fracturé dès les premières secondes contre l’Australie, la douleur lancinante, et pourtant… Sergio Darwich n’a pas fui la bataille. «Je suis prêt à tout donner pour mon équipe, pour mon équipe nationale», lâche-t-il dans un souffle.
Mardi soir, à la King Abdullah Sports City, le meneur de 29 ans a incarné le sursaut libanais. Dix de ses douze points inscrits dès le premier quart-temps, dont deux tirs primés coup sur coup pour lancer un 10-0 décisif face au Japon (97-73). Le Liban retrouvait enfin son basket.
Suppléant d’Arakji, patron du backcourt
Privé de son leader Wael Arakji, blessé, le Liban cherchait un relais. Darwich a répondu présent, masque vissé sur le visage, mains actives (5 interceptions, record du tournoi sur un match) et mental d’acier. Autour de lui, Karim Zeinoun (19 points), Amir Saoud (12 points, 5 passes) et Ali Mansour (15 passes décisives) ont formé un backcourt irrésistible.
«Contre la Corée, on avait été trop laxistes en défense. Là, on s’est juré d’être sérieux et cela s’est ressenti», insiste Darwich.
La Nouvelle-Zélande en ligne de mire
Ironie du sort, le futur joueur des Sendai 89ers retrouvera certains Japonais en club. Mais pour l’heure, l’esprit est tourné vers jeudi. Face aux Tall Blacks, troisièmes de l’édition 2022 et invaincus en phase de groupes (3-0), le défi sera immense.
«C’est une grande équipe. Mais on va jouer notre basket, mettre l’intensité qu’il faut et tout faire pour aller chercher cette victoire», assure l’ancien de l’Université du Maine. «Quand on joue notre basket, c’est dur de nous battre.»
«On savait qu’il fallait bloquer leurs shooteurs et couper leurs points forts. Aujourd’hui, on a montré qui on est: défense d’abord, et quand on joue notre basket, c’est dur de nous battre», souligne-t-il avec un sourire.
Masqué mais décisif
Jeudi soir, contre la Nouvelle-Zélande, Darwich portera encore son masque… et son rôle de patron. Le Liban aura besoin de son adresse, de sa détermination et de son sens du timing pour espérer faire tomber des Tall Blacks toujours invaincus.
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