
Le ministre des Finances, Yassine Jaber, affilié au mouvement Amal du président de la Chambre, Nabih Berry, a essuyé de virulentes attaques sur les réseaux sociaux, menées par des partisans du Hezbollah, à la suite de ses récentes déclarations en faveur du «contrôle exclusif des armes par l’État».
Cette position, qui reflète l’approche d’Amal concernant le désarmement du Hezbollah, est perçue comme une rupture avec le consensus chiito-chiite. «Notre priorité est de construire l’État et de renforcer toutes ses institutions, d’activer et de renforcer leur rôle, au premier rang desquelles l’armée libanaise et toutes les forces de sécurité, avec des armes exclusivement entre leurs mains. Cela a été confirmé dans la déclaration ministérielle, et c’est quelque chose qui a été convenu», a affirmé M. Jaber.
Lors d’un discours tenu dimanche à Nabatiyé, au Liban-Sud, le ministre a souligné que la priorité du gouvernement du Premier ministre Nawaf Salam est de bâtir l’État libanais, mais aussi de restaurer son monopole sur les armes. Il a aussi insisté sur le fait que la protection «de notre peuple» restait «la priorité absolue».
Bien que nuancées, ces déclarations explicites sur le monopole des armes par l’État sont inédites de la part d’un ministre proche du mouvement Amal, principal allié du Hezbollah. Elles interviennent à un moment où la décision du gouvernement d’adopter la feuille de route américaine pour le désarmement du Hezbollah a provoqué une vive réaction de la part de la formation pro-iranienne.
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