Coupe d’Asie : Arakji forfait, le Liban orphelin de son leader
Wael Arakji, MVP 2022, contraint de suivre la Coupe d’Asie depuis les tribunes après le refus médical de la FIBA. ©©️fiba.basketball

Coup de tonnerre à Jeddah: la FIBA prive le Liban de Wael Arakji, son meneur star et MVP 2022, à quelques heures du coup d’envoi décisif. Privé de son maître à jouer par un refus médical, le Liban perd un atout majeur dans sa quête continentale.

C’est désormais officiel: Wael Arakji, MVP de la dernière Coupe d’Asie, ne participera pas à l’édition 2025 à Jeddah. La Fédération internationale de basketball (FIBA) a refusé de lui délivrer le certificat médical nécessaire pour fouler le parquet. Après un examen approfondi, aucun passe-droit n’a été accordé, malgré les espoirs nourris par le joueur et le staff libanais.

 

Arakji, visage du basket libanais et terreur des défenses asiatiques, avait signé 22,7 points de moyenne lors de la précédente édition. Son absence n’est pas seulement un vide technique, c’est un séisme émotionnel pour toute une nation. Cette décision prive l’équipe nationale de son maître à jouer, celui qui, en 2022, avait porté les siens jusqu’en finale. Un coup dur pour Miodrag Perisic, contraint de revoir son plan de bataille dans un groupe A déjà relevé.

 

57 jours d’efforts… pour rien

 

Quelques heures avant l’annonce officielle, Arakji a livré un message poignant sur Instagram, traduisant toute sa frustration et son incompréhension. Sur fond gris, trois drapeaux libanais en conclusion et, entre les lignes, la détresse d’un joueur qui a tout donné pour revenir:

 

«Depuis 57 jours, je travaille jour après jour, sans relâche, pour pouvoir rejoindre l’équipe nationale. Étrangement, je n’ai pas reçu mon autorisation médicale. Je souhaite à mes frères le meilleur des succès, ramenez la coupe à la maison.»

 

Un texte court, mais lourd de sens, où la déception se mêle à la loyauté envers ses coéquipiers.

 

Un vide difficile à combler

 

L’absence d’Arakji est plus qu’un problème technique: elle touche à l’âme même de la sélection. Meneur créatif, finisseur redoutable, leader vocal… il incarnait à lui seul la confiance et l’ambition libanaises. Sans lui, les responsabilités se redistribuent: Karim Zeinoun et Ali Mansour devront assumer davantage à la mène, tandis qu’Amir Saoud portera une part accrue du scoring.

 

Des nouvelles rassurantes ailleurs

 

Le tableau médical n’est pas totalement sombre: Sergio Darwiche et Amir Saoud, également suivis pour des pépins physiques, sont en bonne voie de rétablissement et pourraient être alignés dès le prochain match contre la Corée du Sud.

 

Objectif inchangé: viser haut

 

Si l’absence d’Arakji complique la tâche, elle ne sonne pas pour autant la fin des ambitions libanaises. Le collectif devra resserrer les rangs, miser sur la discipline défensive et capitaliser sur les qualités individuelles restantes.

 

Le rêve de titre continental reste vivant, mais le chemin s’annonce semé d’embûches. En attendant, le message d’Arakji résonne comme un mantra pour tout un pays: «Bring the cup home».

 

 

 

 

 

 

 

 

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