
Les autorités irakiennes ont démenti vendredi toute implication du pays et de son secteur pétrolier dans des opérations de contrebande permettant de contourner les sanctions américaines pour exporter le brut iranien, Washington ayant exposé des réseaux accusés de telles pratiques.
Début juillet, Washington avait adopté des sanctions contre «six entités» et «quatre navires» pour avoir «sciemment participé» à «l'acquisition, la vente, le transport ou la commercialisation» d'hydrocarbures en provenance d'Iran, pays voisin de l'Irak avec qui il entretient des liens politiques et économiques étroits.
Les «réseaux de contrebande» ont participé «au transport et à l'achat» de milliards de dollars de pétrole iranien, selon un communiqué de Washington, qui pointait du doigt notamment «un réseau d'entreprises» dirigé par un homme d'affaires irakien «ayant tiré profit de la contrebande de pétrole iranien, présenté comme étant du pétrole irakien ou mélangé avec» des hydrocarbures irakiens.
Vendredi, le directeur de la Somo, Compagnie publique de commercialisation du pétrole irakien, a démenti tout rôle irakien dans ces opérations.
«Il n'y a pas d'opérations de contrebande ou de mélange (de pétrole) dans les ports irakiens ou dans les eaux territoriales», a déclaré Ali Nizar à l'agence de presse étatique INA.
«C'est totalement faux de parler de l'existence de sites permettant la contrebande de pétrole irakien et son mélange avec du pétrole de pays voisins», a-t-il insisté.
Mardi, un photographe de l'AFP dans le sud de l'Irak, sur invitation des autorités, a pu suivre une campagne sécuritaire dans les eaux territoriales, des effectifs de la marine inspectant les papiers et les autorisations des navires dans le secteur pour s'assurer de la légalité de leurs activités.
Fin juillet, le département américain du Trésor avait aussi annoncé des sanctions contre plus de 115 personnes, entreprises et navires accusés de faciliter la vente de pétrole iranien.
Ces sanctions visaient notamment une flotte contrôlée, selon le Trésor américain, par Mohammad Hossein Shamkhani, fils d'Ali Shamkhani, proche conseiller de l'ayatollah Ali Khamenei.
L'Iran avait réagi à ces nouvelles sanctions américaines en condamnant un «terrorisme économique» et «un acte malveillant visant à saboter le développement économique et le bien-être du peuple iranien».
Avec AFP
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