Lorient célèbre les musiques celtiques des cousins d’Amérique
Des danseurs écossais du Highland Dance Team se produisent en tenue traditionnelle lors du défilé de rue du 52e Festival interceltique de Lorient (FIL) à Lorient, dans l’ouest de la France, le 6 août 2023. ©Fred TANNEAU / AFP

Le Festival interceltique de Lorient met à l’honneur en 2025 les héritiers nord-américains des traditions celtiques. Du Québec à la Louisiane, plus de 320 concerts feront vibrer la ville bretonne.

Pour sa 54e édition, le Festival interceltique de Lorient, dans l’ouest de la France, invite les «cousins d’Amérique»: des Américano-Irlandais de Solas aux Québécois de Vent du Nord en passant par Linda Lemay, ils viennent célébrer leurs racines communes avec le Vieux Continent.

«Au cours des 400 dernières années, à travers les différentes migrations, il y a beaucoup d’Irlandais, on le sait, mais aussi d’Écossais, de Bretons etc. qui sont allés s’installer de l’autre côté de l’Atlantique», rappelle le directeur artistique du «FIL» Jean-Philippe Mauras.

Venus essentiellement d’Europe de l’Ouest, ils choisiront d’abord la côte est de l’Amérique du Nord, du Canada à la Louisiane en passant par New York ou Boston.

«S’ils n’avaient pas beaucoup de bagages (matériels), ils avaient au moins leur langue et leur culture d’origine, qu’ils ont continué à faire évoluer», notamment au travers de la musique, explique-t-il à l’AFP.

Du 1er au 10 août, quelque 320 concerts seront proposés au cœur de Lorient, théâtre pour l’occasion d’un vaste festival urbain qui attire chaque année près d’un million de visiteurs au son des bombardes, binious et autres cornemuses.

Au nombre des «cousins d’Amérique» invités cette année, l’un des ambassadeurs les plus connus de la musique traditionnelle québécoise, le groupe de folk progressif Le Vent du Nord, se produira pour la première fois accompagné de l’Orchestre symphonique de Bretagne.

Autre Québécoise prisée du public francophone, Linda Lemay présentera son spectacle La onzième folie.

Celtique, Linda Lemay? «Non, mais on est un peu sur ce côté folk qui fait aussi partie de nos musiques celtiques», note le directeur.

Comme les autres invités d’Outre-Atlantique, la chanteuse québécoise est en tournée européenne. «On fait attention à notre bilan carbone, donc les artistes qui viennent sur le festival sont tous en tournée en Europe», souligne-t-il.

Le Canada sera également représenté, entre autres, par la Québécoise Mélisande, adepte du style «électrotrad», ou les punks celtiques des Real McKenzies, originaires de Vancouver (ouest).

Côté États-Unis, le FIL a convié quelques poids lourds du genre comme le groupe américain d’origine irlandaise Solas, «un des fers de lance de la musique irlandaise dans les années 1990 et 2000» selon M. Mauras.

Hors cousins d’Amérique, la 54e édition marque le retour du plus célèbre des bardes bretons, l’infatigable Alan Stivell, 81 ans, pour sa... 20e participation.

«C’est quand même le mythe», reconnaît le directeur artistique. «Alan est programmé parce qu’il a une actualité, il a sorti un album l’an dernier. (...) Son spectacle affiche complet depuis plusieurs mois, ça montre bien l’engouement qu’il suscite encore.»

Tout aussi incontournable, la traditionnelle «Grande parade des nations celtes» dans les rues de Lorient (3 août) devrait attirer un public nombreux. De même que le spectacle son et lumière (payant) au stade du Moustoir, Horizons celtiques, qui fête ses 30 ans.

«On a fait nos calculs: en 30 ans il a été vu par un million de spectateurs et par un peu plus de 50 millions de téléspectateurs», se félicite M. Mauras.

Par Eric THOMAS / AFP

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