
Le président du syndicat des agences de voyage au Liban, Jean Abboud, a annoncé, vendredi, une nette amélioration du trafic à l’aéroport international Rafic Hariri de Beyrouth (AIB) depuis le début du mois de juillet. Un rebond progressif est observé, tant au niveau du nombre de vols que de passagers.
Actuellement, l’aéroport accueille entre 100 et 105 vols par jour, avec un taux d’occupation jugé «satisfaisant». Le nombre quotidien d’arrivées oscille entre 17.000 et 18.000 passagers, avec des pics atteignant parfois les 20.000.
Selon M. Abboud, ces chiffres sont encourageants, bien qu’ils restent en deçà des attentes initiales. Le regain d’activité prévu pour l’été 2025 a été freiné par les tensions régionales, notamment la guerre israélo-iranienne, qui a dissuadé de nombreux visiteurs de se rendre au Liban.
Contrairement aux années précédentes, la diversité des nationalités est limitée. Si la période de la fête de l’Adha avait vu l’arrivée notable de visiteurs du Qatar, des Émirats ou du Koweït, la tendance actuelle est dominée par les expatriés libanais de retour au pays pour l’été.
M. Abboud regrette que les prévisions initiales qui misaient sur une hausse de 20 à 25% par rapport à l’année précédente ne se soient pas concrétisées. «Nous espérions revivre un été similaire à celui de 2010, mais cela reste hors de portée», déplore-t-il, rappelant que le tourisme est un pilier vital de l’économie libanaise.
Quant au tourisme sortant, il a été durement impacté en début de saison par le contexte géopolitique, au grand dam des agences de voyage qui avaient déjà engagé des investissements dans des vols et séjours à l’étranger. Malgré ce coup dur, l’activité reprend doucement, bien que le secteur ait perdu entre 20 et 30 jours de haute saison.
Les réservations restent toutefois de courte durée, rarement au-delà de dix jours, par crainte d’éventuelles escalades sécuritaires.
Chaque année, entre 250.000 et 300.000 Libanais voyagent à l’étranger. La Turquie reste leur destination favorite pour sa proximité et ses tarifs abordables. En 2025, on note également une hausse des départs vers Charm el-Cheikh, malgré la chaleur estivale, en raison des coûts abordables.
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