
Sans ses stars, avec ses promesses: l’équipe nationale a frappé fort en ouverture du tournoi de Zouk Mikaël.
Le Liban n’a pas manqué son entrée en lice dans la première édition de la Coupe de Beyrouth. Dans une salle Nouhad Naufal chauffée à blanc, les hommes de Miodrag Perisic ont dominé la Jordanie 89-79, dans un match marqué par l’enthousiasme, l’adresse et la montée en puissance d’un collectif en pleine mue.
Un Liban new-look
Privée de ses cadres habituels – Wael Arakji, Sergio el-Darwich, Ali Haidar, Hayk Gyokchyan et Ali Mansour –, la sélection libanaise se présentait diminuée, presque expérimentale. Mais ce Liban-là a prouvé qu’il avait de la ressource, du cœur et surtout du talent à revendre. Le public, lui, ne s’est pas fait prier pour pousser derrière une équipe en quête d’automatismes mais déjà séduisante.
Dedric Lawson, le chef d’orchestre attendu
Fraîchement naturalisé, Dedric Lawson a parfaitement assumé son rôle de métronome. L’ancien de Kansas, sobre, intelligent et collectif, a rayonné sans forcer ses tirs: 12 points, 6 rebonds, 9 passes, un quasi triple-double pour sa grande première sous le maillot rouge. S’il a manqué de réussite à la finition (4/11), son influence dans le jeu fut incontestable.
Khayat, l’étincelle
Lui aussi attendu, Youssef Khayat a livré une prestation XXL. L’arrière athlétique a dynamité la défense jordanienne: 25 points, 4 rebonds, 4 contres et 4 tirs primés. Très à l’aise des deux côtés du terrain, il a fait lever la foule à plusieurs reprises avec des actions spectaculaires, des contres féroces et un sang-froid impressionnant à longue distance.
Des jeunes qui montent au créneau
Autour de cette doublette, Jihad el-Khatib (14 pts) et Karim Zeinoun (19 pts) ont tenu la baraque. L’équipe a affiché une belle intensité défensive, de l’énergie, ainsi qu’une circulation de balle fluide. Le Liban a mené quasiment tout au long du match, sans jamais vraiment trembler.
Une Jordanie limitée
En face, la Jordanie n’a pas démérité, mais elle était visiblement à court d’arguments. Sans Dar Tucker, les visiteurs ont surtout compté sur le solide Hashem Abbas (14 points, 14 rebonds) et l’arrière Khaled Aboud (12 points, 3 interceptions). Mention aussi au jeune Mohammad Alhendi, auteur de plusieurs tirs primés dans le dernier quart pour entretenir un mince espoir. Mais avec un Abdullah Olajuwon méconnaissable (3/15 au tir), la marche était trop haute.
La foule au rendez-vous
Au-delà du score, c’est l’ambiance qui a marqué les esprits. Le Nouhad Naufal Stadium a retrouvé des allures de grand soir, avec un public bruyant, chaleureux et fier de voir la relève répondre présent. L’action finale – un contre rageur suivi d’un alley-oop manqué de peu – a mis un point d’exclamation à une prestation déjà très prometteuse.
Prochaine étape: le Liban affrontera l’Irak, samedi, pour confirmer cette belle entrée en matière et faire vibrer encore un peu plus les tribunes de Zouk Mikaël.
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