
Benjamin Netanyahou a estimé dimanche que sa rencontre avec Donald Trump lundi à Washington pouvait «contribuer» à conclure un accord de cessez-le-feu et de libération d'otages à Gaza, pour lequel Israël et le Hamas palestinien doivent débuter des négociations indirectes à Doha.
«Je pense que la rencontre avec le président Trump peut certainement contribuer à faire avancer ce résultat que nous espérons tous», a déclaré le Premier ministre israélien avant de s'envoler pour les Etats-Unis.
M. Netanyahou sera reçu pour la troisième fois en moins de six mois par le président américain Donald Trump, qui pousse pour une trêve dans la bande de Gaza, où de nouveaux bombardements israéliens ont fait 26 morts dimanche selon la Défense civile du territoire palestinien ravagé par 21 mois de guerre.
Un «nouveau cycle de négociations indirectes entre le Hamas et Israël», sous l'égide du Qatar et de l'Egypte, a débuté dimanche à Doha, a indiqué à l'AFP une source palestinienne proche des discussions.
Selon cette dernière, la délégation du Hamas, conduite par Khalil al-Hayya, se trouve déjà dans la capitale qatarie.
La télévision publique israélienne a pour sa part fait état du départ des négociateurs israéliens.
Benjamin Netanyahou a indiqué avoir donné à ses négociateurs des «instructions claires»: parvenir à un accord «aux conditions que nous avons acceptées».
Le Premier ministre avait jugé «inacceptables» samedi les «changements que le Hamas cherche à apporter à la proposition» initiale.
«Mission importante»
Selon des sources palestiniennes proches des discussions, la proposition comprend une trêve de 60 jours, pendant laquelle le Hamas relâcherait 10 otages encore en vie, ainsi que des corps de captifs morts, en échange de la libération de Palestiniens détenus par Israël.
Les changements réclamés par le mouvement islamiste, d'après ces sources, portent sur les modalités du retrait des troupes israéliennes de Gaza, des garanties qu'il souhaite obtenir sur l'arrêt des hostilités après les 60 jours, et sur une reprise en main de la distribution de l'aide humanitaire par l'ONU et des organisations internationales reconnues.
M. Netanyahou a une "mission importante" à Washington, a déclaré le président israélien Isaac Herzog après l'avoir rencontré dimanche matin: «faire avancer un accord pour ramener tous nos otages à la maison». Sur les 251 personnes enlevées lors de l'attaque du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, à l'origine de la guerre, 49 sont toujours retenues à Gaza, dont 27 déclarées mortes par l'armée israélienne.
Une première trêve d'une semaine en novembre 2023, puis une deuxième de deux mois début 2025, ont permis le retour de nombreux otages en échange de la libération de Palestiniens.
Le 18 mars, faute d'accord sur la suite du cessez-le-feu, Israël a repris son offensive à Gaza, où le Hamas, considéré comme un mouvement terroriste par les Etats-Unis, l'Union européenne et Israël, a pris le pouvoir en 2007.
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