Les États-Unis ont annoncé jeudi avoir débloqué 30 millions de dollars pour financer la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), dont les distributions d’aide donnent lieu à des scènes souvent chaotiques et meurtrières.
Appel à un soutien international
«Nous avons approuvé un financement de 30 millions de dollars pour la Fondation humanitaire de Gaza. Et nous appelons les autres pays à soutenir également la GHF, et son travail essentiel» a déclaré Tommy Pigott, porte-parole adjoint du département d’État.
Il n’a pas précisé combien de cette somme avait déjà été effectivement transférée.
Une aide controversée mais massive
Depuis le début du blocus humanitaire imposé par Israël en mars, la population de Gaza fait face à des pénuries extrêmes. L’aide de la GHF a débuté fin mai, après un léger assouplissement du blocus. Quelque 46 millions de repas auraient déjà été distribués selon les autorités américaines.
Le directeur par intérim de la fondation, John Acree, a salué la contribution américaine et appelé d’autres ONG à rejoindre l’initiative : «Nous espérons que d’autres organisations humanitaires se joindront à nous afin que nous puissions nourrir encore plus d’habitants de Gaza, ensemble.»
Accusations de partialité et de violence
L’ONU et plusieurs ONG refusent de coopérer avec la GHF, invoquant un manque de transparence, des problèmes de neutralité et l’usage de contractuels armés dans ses centres.
La fondation, soutenue par Washington et Tel-Aviv, nie toute faute à l’intérieur de ses locaux.
Le ministère de la Santé de Gaza affirme que près de 550 personnes ont été tuées à proximité des centres depuis la fin mai, en tentant de récupérer de l’aide. Faute d’accès indépendant sur place, ces chiffres n’ont pas pu être vérifiés par l’AFP.
Trump évoque des avancées vers un cessez-le-feu
Malgré les critiques, Washington soutient fermement la fondation. «Les 46 millions de repas que le groupe affirme avoir distribués sont absolument incroyables et méritent d’être applaudis» a déclaré M. Pigott.
Selon lui, cette aide s’inscrit dans le cadre de la «poursuite de la paix dans la région» portée par Donald Trump et le secrétaire d’État Marco Rubio.
Mercredi, M. Trump avait évoqué de «grands progrès» vers un cessez-le-feu à Gaza. L’ONU alerte cependant que la population reste au bord de la famine, après plus de 20 mois d’un conflit dévastateur déclenché le 7 octobre 2023.
Par AFP
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