
Les Libanais conservent la tête du groupe B malgré une prestation mitigée (0-0) face à une valeureuse équipe yéménite.
Une chaleur accablante
Sur la pelouse surchauffée du stade Jaber al-Ahmad à Koweït City, le Liban et le Yémen se sont neutralisés (0-0) au terme d’un match tendu, sans grandes envolées, mais où l’enjeu a parfois pris le pas sur le jeu. Devant un public libanais venu en nombre, les hommes de Miodrag Radulović ont eu du mal à faire parler la poudre malgré une entame prometteuse.
Dès la 9e minute, Sami Merhej, titularisé en attaque, a failli faire trembler les filets, mais sa tentative a été dégagée in extremis par la défense adverse. Le Yémen a répondu quatre minutes plus tard par une tête dangereuse de Abdelaziz Masnoom, magnifiquement repoussée par Mostafa Matar, une nouvelle fois impérial dans ses cages.
Matar sauve les meubles
Le Liban a dominé la première période en termes de possession, avec un Walid Shour actif à la relance et un quatuor défensif solide emmené par le capitaine Kassem el-Zein. Mais au retour des vestiaires, la dynamique s’est inversée. Plus tranchants, les Yéménites ont profité de la baisse de rythme libanaise pour se procurer plusieurs occasions franches.
Heureusement pour les Cèdres, Matar a sorti le grand jeu pour préserver sa cage inviolée. Radulović a tenté d’apporter du sang neuf en effectuant pas moins de cinq changements offensifs, lançant notamment Mohamad Haidar, Karim Mekkaoui et Malek Fakhro, mais rien n’y a fait: le verrou yéménite a tenu bon.
Radulović lucide: Le point du nul reste important
En conférence de presse, le sélectionneur monténégrin a reconnu une performance en demi-teinte:
«Je ne suis pas totalement satisfait du contenu, mais prendre un point dans ces conditions est un résultat positif.»
Il a aussi souligné les absences notables de Hussein Chakroun et Karim Darwich, deux éléments offensifs majeurs, tout en saluant l’engagement de ses joueurs:
«Je félicite l’équipe. Maintenant, cap sur la prochaine fenêtre Fifa avec l’objectif clair de battre le Bhoutan.»
Le douzième homme était là
Si les jambes ont flanché, le cœur y était. Des centaines de membres de la diaspora libanaise au Koweït avaient fait le déplacement. Drapeaux, chants, tambours: le stade vibrait aux couleurs rouges et blanches. Les joueurs les ont salués longuement au coup de sifflet final.
Le Liban garde la main
Avec ce match nul, le Liban reste leader du groupe B avec 4 points en deux matchs, devant le Brunei (3 pts), vainqueur du Bhoutan. Rappelons que seul le premier du groupe validera son billet pour la Coupe d’Asie 2027 en Arabie saoudite.
Une muraille nommée Matar
Dans un match fermé, marqué par la fatigue et la chaleur, Mostafa Matar a été le garant du nul. Si le Liban conserve les commandes, il sait qu’il devra montrer un tout autre visage face au Bhoutan pour mériter son ticket continental.
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