
L’écrivain algérien Yasmina Khadra affirme avoir demandé la libération de son confrère, Boualem Sansal, incarcéré depuis 200 jours et atteint d’un cancer. «J’ai fait mon devoir d’écrivain», a-t-il déclaré mercredi à l’AFP après sa rencontre, la semaine dernière, à Alger avec le président Tebboune. Sansal, condamné à 5 ans de prison, sera rejugé en appel le 24 juin.
L'écrivain algérien Yasmina Khadra a plaidé auprès du président algérien Abdelmadjid Tebboune la cause d'un autre écrivain, le Franco-Algérien Boualem Sansal, emprisonné, a-t-il indiqué mercredi à l'AFP.
«J'ai rencontré le président Tebboune la semaine dernière. On a parlé d'un peu tout et j'en ai profité pour évoquer le sort de Boualem Sansal. J'ai insisté pour qu'il soit libéré», a déclaré M. Khadra, joint au téléphone alors qu'il était à Alger.
«Tout ce que je voulais, c'était essayer de le solliciter pour que Boualem (Sansal) puisse retrouver la liberté le plus rapidement possible. Il a écouté attentivement», a ajouté le romancier. «J'ai fait mon devoir d'écrivain. S'il y a une petite chance, il faut la tenter. Boualem Sansal est malade, il ne faut jamais l'oublier».
Boualem Sansal est incarcéré depuis 200 jours en Algérie.
Il a été condamné le 27 mars à cinq ans de prison, notamment pour des déclarations en octobre au média français d'extrême droite Frontières, où il estimait que l'Algérie avait hérité sous la colonisation française de territoires appartenant jusque-là au Maroc. Son procès en appel est prévu le 24 juin.
L'écrivain est l'objet d'une lutte diplomatique entre l'Algérie et la France. Alger estime que la justice a suivi son cours normal, tandis que Paris appelle à un «geste d'humanité» envers un homme atteint d'un cancer.
Avec AFP
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