
Cinq Syriens issus de la minorité alaouite ont été retrouvés morts, deux jours après avoir été arrêtés près de Damas par les forces de sécurité, a indiqué mercredi une ONG.
La minorité musulmane alaouite, dont est issu le président déchu Bachar el-Assad, est la cible d'exactions depuis que ce dernier a été renversé en décembre par une coalition de rebelles islamistes sunnites dirigée par l'actuel dirigeant Ahmad el-Chareh.
«Les corps de cinq jeunes hommes appartenant à la communauté alaouite ont été retrouvés mardi soir à l'hôpital al-Moujtahid de Damas», a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), affirmant qu'ils avaient été «sommairement exécutés par balles».
«Ils ont été arrêtés à un point de contrôle alors qu'ils rentraient chez eux à bord d’un minibus après leur travail dans un restaurant» de la capitale syrienne, a ajouté l'ONG qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.
Le chauffeur du bus a été blessé et transporté à l'hôpital Al-Moujtahid et le sort d'un septième passager reste inconnu, a poursuivi l'Observatoire.
Selon l'ONG, les habitants du quartier d'Al-Warwar, où vivaient les jeunes gens, avaient été informés auparavant qu'ils étaient détenus par les services de sécurité et qu'ils étaient «en bonne santé».
En mars dernier, des massacres avaiednt fait plus e 1.700 morts, essentiellement des alaouites, après des affrontements entre les forces de sécurité et des hommes fidèles à Bachar el-Assad dans l'ouest du pays, selon l'OSDH.
M. Chareh, président par intérim, a promis de poursuivre les responsables des massacres et a formé une commission d'enquête indépendante, mais des exécutions sommaires et des actes de vendetta ont régulièrement lieu selon l'OSDH.
AFP
Commentaires