Aoun presse pour le retrait israélien devant une délégation du Parlement français
Le président Joseph Aoun avec une délégation du Parlement francais, au palais de Baabda, le 3 juin 2025. ©Présidence libanaise

Le président de la République, Joseph Aoun, a souligné mardi que le déploiement de l’armée au Liban-Sud est entravé par le maintien de l’occupation israélienne de cinq collines frontalières, par la détention de prisonniers libanais et par la poursuite des attaques israéliennes.

Lors d’un entretien avec une délégation du Parlement français au palais de Baabda, en présence de l’ambassadeur de France à Beyrouth, Hervé Magro, il a appelé la communauté internationale, notamment les États-Unis et la France, garants de l’accord de cessez-le-feu, à faire pression sur Israël afin qu’il se retire totalement des territoires encore occupés.

«Le Liban a mis en œuvre l’accord de cessez-le-feu dans les moindres détails», a-t-il déclaré, précisant que l’armée libanaise s’est déployée à plus de 85% dans la région située au sud du Litani, en étroite collaboration avec la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul).

Il a ainsi réaffirmé l’attachement du Liban à la présence de la Finul pour soutenir l’armée dans sa mission de maintien de la stabilité jusqu’aux frontières internationalement reconnues, tout en saluant «le rôle central» joué par la France dans ce cadre.

Le chef de l’État a également mentionné d’autres priorités, telles que la relance des opérations de prospection gazière au large des côtes sud du Liban, en soulignant l’importance du rôle de la société française Total dans ce processus.

Évoquant le soutien international, M. Aoun a remercié le président Emmanuel Macron pour son engagement constant en faveur du Liban et a assuré entretenir un contact régulier avec lui. Il a insisté sur le fait que Paris se tient prêt à appuyer Beyrouth sur les plans sécuritaire, politique et économique.

Pour sa part, M. Magro a annoncé que l’envoyé spécial du président français, Jean-Yves Le Drian, devrait se rendre à Beyrouth après les célébrations de l’Aïd al-Adha pour poursuivre les discussions sur les réformes et la reconstruction.

Les membres de la délégation française, issus de différents courants politiques, ont salué l’élection du président Aoun, la considérant comme un signe d’espoir pour le Liban. Selon eux, «les réformes engagées jusqu’à présent confirment le sérieux dans le processus de redressement et de relance». 

Ils ont également réaffirmé leur attachement à la souveraineté, l’unité et l’indépendance du pays, tout en soulignant la nécessité pour la France de «continuer à l’accompagner au début de ce nouveau mandat présidentiel».

Plus tard, la délégation s’est rendue auprès du Premier ministre, Nawaf Salam.

À l’issue de la rencontre, la députée Brigitte Klinkert a affirmé que le but de la visite est «d’exprimer un soutien au gouvernement et à son chef dans le travail qu’ils accomplissent, en particulier les réformes qu’ils proposent». «Nous sommes ici pour affirmer l’importance de la coopération et de l’amitié avec le Liban, et pour témoigner aussi notre appui aux efforts de M. Salam au service de la souveraineté et de la prospérité de ce pays que nous aimons».

L’entretien, a-t-elle ajouté, a également porté sur la situation au Liban-Sud, notamment les efforts de l’armée libanaise pour renforcer son déploiement et la problématique de la présence israéliennes sur cinq points stratégiques frontaliers, ainsi que les défis de la reconstruction».

 

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