Ukraine: Poutine considère une offre de discussion comme une «faiblesse»
Sur cette photo diffusée par l'agence d'État russe Sputnik, le président russe Vladimir Poutine s'adresse à la presse après avoir participé à une réunion de l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) à Astana, le 28 novembre 2024. ©Mikhail Tereshchenko / POOL / AFP

Vladimir Poutine considère les offres de discussions comme une «faiblesse», a jugé lundi le chancelier allemand Friedrich Merz après l'échec de récents pourparlers pour aboutir à un cessez-le feu en Ukraine.

«Il est évident que Poutine considère les propositions de discussions comme une faiblesse», a déclaré le chancelier au cours d'un forum organisé par la chaîne de télévision publique allemande WDR.

«Si même une proposition de réunion au Vatican ne rencontre pas» l'approbation de la Russie, «nous devons nous préparer à ce que cette guerre dure plus longtemps que nous ne le souhaitons ou ne pouvons l'imaginer», a-t-il ajouté.

L'idée d'une rencontre au Vatican a fait son chemin depuis que le pape Léon XIV a proposé sa médiation aux belligérants du monde entier.

Le chef de l'État ukrainien Volodymyr Zelensky, le président américain Donald Trump et les alliés européens de Kiev s'y sont dits favorables.

Mais le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a émis vendredi des doutes sur le choix du Vatican en tant que potentiel lieu d'une deuxième réunion russo-ukrainienne.

M. Merz a estimé que les alliés occidentaux de Kiev avaient redoublé d'efforts ces dernières semaines pour ouvrir des négociations entre la Russie et l'Ukraine.

«Après ces trois dernières semaines, personne ne peut sérieusement nous accuser de ne pas avoir épuisé tous les moyens diplomatiques disponibles», a lancé M. Merz.

Des pourparlers ce mois-ci à Istanbul entre Ukrainiens et Russes, les premiers depuis 2022, n'ont pas abouti au cessez-le-feu proposé par l'Ukraine et ses alliés, les bombardements meurtriers se poursuivant sur le terrain.

L'Ukraine a subi une attaque impliquant le nombre record de 355 drones dans la nuit de dimanche à lundi, après un week-end de frappes massives au cours duquel Donald Trump a accusé Vladimir Poutine d'être «complètement fou».

Les alliés européens feront encore «tout ce qui est en (leur) pouvoir pour continuer à soutenir militairement l'Ukraine», a assuré Friedrich Merz.

Avec AFP

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