Les bureaux de vote ont fermé ce samedi à 19h dans les mohafazats du Liban-Sud et de Nabatiyé, marquant la fin des élections municipales libanaises dont le coup d’envoi a été donné le 4 mai.
Ce scrutin, organisé en quatre phases tout au long du mois de mai, a permis le renouvellement des conseils municipaux pour la première fois depuis 2016, après plusieurs reports dus à la crise économique et aux tensions sécuritaires, notamment dans le sud du pays.
À la fermeture des bureaux de vote, les pourcentages de vote par caza se présentaient comme suit, selon le ministère de l’Intérieur:
- Saïda : 43,35 %
- Tyr : 39,14 %
- Jezzine : 42,67 %
- Nabatiyé : 43,45 %
- Hasbaya : 36,04 %
- Marjeyoun : 31,58 %
- Bint Jbeil : 28,01 %
Ces chiffres reflètent une participation modérée, voire faible, des électeurs, dans un contexte de crise économique persistante et de désillusion politique.
Il n’en demeure pas moins, que le Premier ministre, Nawaf Salam, s’est félicité du bon déroumement du scrutin, dans une déclaration qu'il a faite samedi soir, à son arrivée au siège du ministère de l’Intérieur, pour suivre le décompte des voix: «Nous avons promis que les élections auraient lieu à la date prévue et nous avons tenu nos promesses. Le niveau de préparation du ministère de l'Intérieur était très élevé», a-t-il commenté.
M. Salam a cependant fait observer que des «erreurs» ont entaché le processus électoral, notamment dans le nord du pays.
«Personne ne peut nier les erreurs qui se sont produites, en particulier lors des élections dans le nord, et nous en avons tiré les leçons», a-t-il affirmé. Il n’a pas donné davantage de précisions, mais il a souligné la volonté du gouvernement d’améliorer le processus électoral à l’avenir.
Le Premier ministre a par ailleurs annoncé que le gouvernement entamera bientôt les préparatifs des législatives prévues dans un an.
Il a également indiqué que le gouvernement continuera de «déployer des efforts pour obtenir la libération des prisonniers libanais auprès de Tel Aviv et le retrait total des Israéliens des points occupés par Israël à la frontière».
M. Salam a également exprimé sa méfiance à l’égard de l’État hébreu: « Quelles que soient les garanties israéliennes qui nous sont données, nous ne pouvons pas leur faire confiance, et nous remercions Dieu que les élections se soient déroulées sans aucune escalade israélienne».
Il a ensuite souligné les efforts en cours pour mobiliser des ressources destinées à la reconstruction des régions dévastées du Liban-Sud: «Nous cherchons avec la Banque mondiale et les donateurs à mobiliser ce qui est nécessaire, et nous continuons à travailler avec les pays amis pour obtenir une aide plus importante».
Avec la clôture de ce cycle électoral, les regards se tournent désormais vers d’autres échéances, notamment les législatives de 2026. Le prochain scrutin municipal est prévu dans six ans, soit en 2031, conformément au mandat légal des conseils municipaux.
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