
L'administration Trump a annoncé vendredi la nomination de Tom Barrack, actuel ambassadeur des États-Unis en Turquie et allié de longue date du président, en tant que nouvel envoyé spécial pour la Syrie.
Cette annonce marque un changement important dans l'engagement des États-Unis au Moyen-Orient après la chute du régime Assad.
M. Barrack est un investisseur immobilier milliardaire qui entretient des liens commerciaux étroits avec le Golfe.
Né aux États-Unis de grands-parents libanais chrétiens ayant immigré de Zahlé, au Liban, en 1900, M. Barrack possède un lien personnel avec la région qui, de l'avis de nombreux observateurs à Washington, pourrait contribuer à combler les fossés diplomatiques.
Sa nomination au portefeuille de la Syrie signale un mouvement stratégique visant à consolider la prise de décision autour du bureau ovale et à faire progresser la vision renouvelée de Trump pour un Levant stabilisé.
«Le président Trump a exposé sa vision claire d'un Moyen-Orient prospère et d'une Syrie stable, en paix avec elle-même et ses voisins», a déclaré M. Barrack dans un communiqué publié par l'ambassade des États-Unis à Ankara.
«En tant que représentant du président Trump en Turquie, je suis fier d'assumer le rôle d'envoyé spécial des États-Unis pour la Syrie et de soutenir le secrétaire Rubio dans la réalisation de la vision du président.»
Cette nomination fait suite à l'annonce surprise de Trump à Riyad, la semaine dernière, selon laquelle les États-Unis lèveraient les sanctions économiques de longue date contre la Syrie.
Cette décision, prise à la demande des dirigeants de la région, a contourné le processus prévu d'allègement progressif des sanctions, soulignant ainsi l'urgence pour l'administration de se réengager.
M. Trump a également rencontré récemment le dirigeant de facto de la Syrie, l'ancien commandant de Hay'at Tahrir al-Sham, Ahmed el-Chareh, signalant ainsi sa volonté de permettre à la Turquie et aux alliés du Golfe de jouer un rôle central dans la définition de l'avenir de la Syrie.
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