
Les cours du pétrole sont presque immobiles vendredi, les investisseurs attendant la suite des discussions entre les États-Unis et l’Iran sur le nucléaire, après une baisse des cours la veille liée à l’optimisme sur la possibilité d’un accord.
Vers 09H25 GMT (11H25 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juillet, perdait 0,15% à 64,43 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en juin, reculait de 0,19% à 61,50 dollars.
Washington et Téhéran se rapprochent d’un accord sur le nucléaire, a affirmé jeudi Donald Trump au Qatar, avant de se rendre aux Émirats arabes unis.
«Un dégel général des relations entre les États-Unis et l’Iran semble en cours, et un accord susceptible d’apporter plus de pétrole sur le marché est devenu plus probable» affirme Arne Lohmann Rasmussen, analyste chez Global Risk Management.
L’Iran, qui fait partie des dix plus grands producteurs de pétrole au monde, subit la politique de «pression maximale» de Donald Trump depuis son retour au pouvoir, avec de nombreuses sanctions américaines visant ses exportations pétrolières.
Un accord sur le nucléaire aurait probablement comme contrepartie la détente de ces sanctions, et donc la possibilité de produire davantage de barils, ce qui est un facteur de baisse des cours du brut.
Mais les acteurs du marché sont prudents, car un arrêt des négociations serait synonyme d’un renforcement des sanctions américaines et d’une offre plus restreinte en provenance de l’Iran, qui figure parmi les dix principaux producteurs mondiaux.
Les avis sont aussi très divergents sur l’état de la balance entre l’offre de pétrole et la demande.
«L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) affirme que le marché pétrolier est fortement sous-approvisionné, tandis que l’Agence internationale de l’énergie (AIE) déclare que le marché est trop approvisionné» soulignent Helge André Martinsen et Tobias Ingebrigtsen, analystes chez DNB Carnegie.
Et «la source d’ambiguïté la plus marquante est celle des guerres commerciales et de leur impact économique» affirme Tamas Varga, analyste chez PVM.
Le ralentissement de la croissance des ventes au détail aux États-Unis le mois dernier «pourrait être le signe avant-coureur d’un regain de pression inflationniste» explique l’analyste, mais la baisse imprévue de l’inflation plus tôt dans la semaine celui d’une «toile de fond économique solide».
AFP
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