
Alors que des centaines de Libanais se sont retrouvés bloqués à Charm el-Cheikh en raison de la suspension des vols vers Beyrouth, conséquence directe de l’escalade entre l’Iran et Israël, les professionnels du secteur touristique redoutent de lourdes pertes. En ligne de mire: l’effondrement du tourisme sortant, qui constitue un pilier important de leur activité en cette période estivale.
Dans une déclaration au site Leb Economy, le président du syndicat des agences de voyages, Jean Abboud, a tiré la sonnette d’alarme: «Nous faisons face à une crise majeure des réservations à l’étranger. Tous les vols charters, notamment à destination de la Turquie ou de Charm el-Cheikh, sont à l’arrêt. À l’heure actuelle, personne ne prévoit de quitter le Liban pour faire du tourisme.»
M. Abboud a précisé que les agences sont davantage touchées par l’annulation des séjours à l’étranger que par la baisse des arrivées de touristes au Liban. Selon lui, entre 30 et 40% des réservations prévues pour les mois de juillet et août ont déjà été annulées. Et la tendance pourrait empirer: «Plus on se rapproche des dates prévues, plus le nombre d’annulations augmente.»
Il conclut en avertissant que, sans apaisement rapide des tensions régionales et sans solutions concrètes, les agences de voyage libanaises risquent de perdre entièrement la saison touristique à l’étranger.
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