Le soutien européen s’intensifie: 8 millions d’euros pour la paix et la sécurité au Liban
L'UE engage 8 millions d'euros pour appuyer les FSI, déminer les zones à risque et aider les communautés. ©Site officiel de l'Union européenne

L’Union européenne a annoncé, mercredi, un financement de 8 millions d’euros destiné à soutenir la stabilité, la sécurité et la paix au Liban, à l’issue de 13 mois de conflit ayant profondément fragilisé le pays. Ce programme d’assistance sera mis en œuvre en collaboration avec le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) et l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC).

«Le conflit, aux conséquences humanitaires et matérielles dramatiques, a coûté la vie à de nombreux civils, provoqué des destructions massives et déplacé des milliers de personnes», peut-on lire dans un communiqué publié dans la matinée. «Les institutions publiques, déjà fragiles, ont vu leurs capacités limitées, notamment dans la fourniture de services essentiels. Les institutions sécuritaires, quant à elles, peinent à faire face à une situation toujours marquée par de fortes tensions», poursuit le texte.

Dans ce contexte, l’UE entend renforcer son engagement aux côtés des populations affectées. Le nouveau projet vise à appuyer les initiatives locales de prévention des conflits et de consolidation de la paix, tout en renforçant les capacités opérationnelles des Forces de sécurité intérieure (FSI). Une attention particulière sera également portée au soutien du Centre libanais d’action contre les mines (LMAC), chargé de gérer les munitions non explosées dans les zones touchées.

La signature officielle du contrat de partenariat s’est tenue au siège des FSI à Beyrouth, en présence du directeur général des FSI, le général Raëd Abdallah, du directeur du service des instruments de politique étrangère de l’UE, Peter Wagner, de l’ambassadrice de l’Union européenne au Liban, Sandra De Waele, ainsi que de la représentante résidente du Pnud au Liban, Blerta Aliko.

Soulignant le rôle central des FSI, M. Wagner a déclaré que «l’aide européenne vise à renforcer leurs capacités à un moment critique, mais aussi à permettre le retour sûr des familles et la reprise du développement». Il convient de rappeler, à cet égard, que la récente guerre entre le Hezbollah et Israël a provoqué une vague de déplacement massif, beaucoup d’habitants du Liban-Sud ayant fui leurs villages en raison des hostilités.

De son côté, Mme de Waele a réaffirmé l’engagement de l’Union européenne envers les institutions libanaises, signalant que ce «programme traduit notre engagement constant pour la paix et la stabilité du Liban».

Pour la représentante du Pnud, Blerta Aliko, cette initiative intervient à un moment charnière, puisqu’il permet de «renforcer la sécurité, prévenir de futurs conflits et instaurer les bases d’un développement durable».

Enfin, l’ONUDC a réaffirmé son appui au Liban, notamment dans l’amélioration des conditions carcérales: «En s’appuyant sur plus de vingt ans de collaboration avec les autorités nationales, ce projet contribuera à la réinsertion sociale et à la réduction des tensions dans un contexte de vulnérabilité accrue.»

 

 

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