L’ancien président du Parti socialiste progressiste, Walid Joumblatt, a fermement condamné, samedi, les récentes frappes israéliennes sur la région de Damas et d’autres zones syriennes, dans la nuit de vendredi à samedi. Dans un communiqué, il a dénoncé «une violation flagrante de la souveraineté de l’État syrien», estimant que ces attaques «ne contribuent en rien au processus politique en cours», mené, selon lui, avec le président syrien, Ahmad el-Chareh.
Cet appel intervient dans un contexte de forte tension en Syrie, marqué par une vague de violences confessionnelles ayant ciblé la communauté druze à Jaramana, Sahnaya et Soueïda, près de Damas. Ces affrontements entre milices pro-régime et groupes druzes ont fait plus de 100 morts en début de semaine, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Le chef spirituel des druzes en Syrie, cheikh Hikmat al-Hajri, a qualifié ces événements de «campagne génocidaire» et a réclamé une intervention internationale urgente pour protéger sa communauté.
Israël, qui s’est positionné en soutien des druzes syriens, a menacé d'intervenir militairement si Damas ne garantissait pas leur sécurité. Une première frappe israélienne avait déjà visé des positions près de Damas, mercredi, suivie d’un raid plus audacieux, vendredi matin, contre les abords du palais présidentiel.
Dans ce climat d’escalade, Walid Joumblatt a réitéré son appel aux pays arabes et à la communauté internationale pour qu’ils «soutiennent pleinement la Syrie dans ses efforts de reconstruction, de réconciliation et de sécurité», les exhortant à «faire pression sur l’ennemi israélien pour qu’il cesse ses violations continues, qu’elles soient terrestres ou aériennes, et son occupation de territoires syriens».
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