
L’armée israélienne a annoncé vendredi avoir activé son système de défense contre deux missiles tirés sur Israël à partir du Yémen à huit heures d’écart, le premier ayant été revendiqué par les rebelles Houthis.
Le premier missile a été intercepté «avant qu’il ne pénètre dans l’espace israélien», a annoncé l’armée dans un communiqué publié à 6h00 (3h00 GMT).
Les rebelles Houthis, qui contrôlent de larges pans du Yémen, dont Sanaa, la capitale, à plus de 1.800 km de la frontière sud d’Israël, ont revendiqué ce tir dans un communiqué, affirmant avoir visé une base aérienne du nord d’Israël «à l’aide d’un missile balistique hypersonique».
L’armée israélienne a fait état d’un deuxième missile en provenance du Yémen vers 13h35 (10h35 GMT).
Les sirènes d’alerte ont retenti dans plusieurs zones du pays et «un intercepteur a été tiré en direction du [deuxième] missile et les résultats de cette interception sont en cours d’examen», a indiqué l’armée une trentaine de minutes plus tard.
Insurgés soutenus par l’Iran, les Houthis ont mené des dizaines d’attaques avec des missiles et des drones contre Israël, depuis le début de la guerre de Gaza déclenchée par l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas sur Israël le 7 octobre 2023.
Les rebelles yéménites affirment agir ainsi en solidarité avec les Palestiniens.
Ils ont également pris pour cible des navires qu’ils estiment liés à Israël en mer Rouge, une zone essentielle pour le trafic maritime mondial.
Ces attaques avaient cessé avec la trêve entrée en vigueur le 19 janvier entre Israël et le Hamas, mais les Houthis les ont relancées après la reprise par Israël de son offensive à Gaza le 18 mars.
Les «opérations de soutien se poursuivront jusqu’à ce que l’agression contre Gaza cesse et que le siège soit levé», a déclaré leur porte-parole militaire, Yahya Saree, selon le communiqué publié vendredi.
Les États-Unis, alliés d’Israël, avaient commencé en janvier 2024 à frapper les positions des Houthis pour les contraindre à cesser leurs tirs. La campagne s’est intensifiée après le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier.
Le Pentagone a indiqué fin avril avoir frappé plus de 1.000 cibles au Yémen depuis mi-mars, tuant «des combattants et des dirigeants houthis».
Avec AFP
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