Iran : Araghchi propose des discussions avec Paris, Berlin et Londres
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi. ©Tatyana Makeyeva / AFP

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a proposé jeudi de se rendre en Allemagne, en France et au Royaume-Uni pour des discussions sur le programme nucléaire de Téhéran.

« Après mes récentes consultations à Moscou et à Pékin, je suis prêt à franchir une première étape avec des visites à Paris, Berlin et Londres », a-t-il déclaré dans un message sur X.

Il s'est dit disposé à engager un dialogue « non seulement sur le dossier nucléaire, mais également sur tous les autres domaines d’intérêt et de préoccupation communs ».

« La balle est maintenant dans le camp de l’E3 », le regroupement de ces trois pays, parties de l’accord international pour encadrer le nucléaire iranien conclu en 2015 – dont les États-Unis se sont retirés en 2018 sous la première présidence de Donald Trump –, a-t-il ajouté.

L’Iran et les États-Unis se sont engagés dans des pourparlers diplomatiques de haut niveau sur le programme nucléaire de Téhéran depuis le 12 avril, avec une prochaine session de discussion prévue samedi à Oman.

Paris « suivra de près si cette annonce du ministre iranien est suivie d’effets », a réagi pour l’AFP le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Christophe Lemoine.

La France, a-t-il ajouté, « continuera très volontiers à dialoguer avec les Iraniens » sur le nucléaire. Berlin et Londres n’ont pas immédiatement réagi.

M. Araghchi s’est rendu en Chine mercredi pour des consultations avec son homologue chinois, Wang Yi, avant le troisième cycle de négociations de samedi.

La semaine dernière, il était à Moscou où il a notamment rencontré le président russe, Vladimir Poutine.

M. Araghchi s’est félicité du niveau de coopération entre Téhéran et ses alliés chinois et russes, mais a relevé que les relations avec les trois pays européens étaient « actuellement à un bas niveau ».

Mercredi, il a dénoncé des « tentatives » notamment d’Israël de « faire dérailler la diplomatie » et de compromettre les pourparlers en cours.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, lui, a déclaré que l’Iran constituait une menace existentielle, affirmant que « le sort de toute l’humanité » était en jeu s’il se dotait d’armes nucléaires.

L’Iran a toujours nié les allégations selon lesquelles il chercherait à se doter de l’arme atomique, insistant sur le fait que son programme nucléaire n’est destiné qu’à des fins civiles.

L’accord de 2015, qui offrait à l’Iran un allègement des sanctions internationales en échange de restrictions sur son programme nucléaire, est devenu caduc de fait après le retrait américain.

Les pays occidentaux s’inquiètent aussi du programme balistique de l’Iran, et l’ont accusé de fournir des armes à la Russie dans sa guerre contre l’Ukraine, ce que Téhéran a nié.

AFP

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