
Deux responsables de la branche armée du Jihad islamique palestinien, allié du Hamas, ont été arrêtés par les nouvelles autorités syriennes, a annoncé mardi cette formation proche de l’Iran qui a appelé à les libérer.
Dans un communiqué parvenu à l’AFP, les Brigades al-Qods, bras armé du Jihad islamique, indiquent que son responsable pour la Syrie, Khaled Khaled, et le responsable de son comité exécutif, Yasser al-Zafri, ont été arrêtés depuis cinq jours.
« Les raisons de l’arrestation n’ont pas été précisées », ajoute le communiqué.
La Syrie de Bachar el-Assad a été pendant des décennies un proche allié de Téhéran et un membre clé de son « axe de la résistance », qui réunit autour de l’Iran des groupes opposés à Israël, dont le Jihad islamique.
Le régime de Bachar el-Assad a été renversé le 8 décembre 2024 par une coalition islamiste.
Les États-Unis ont demandé aux nouvelles autorités syriennes de « renoncer totalement au terrorisme et de le supprimer, exclure les combattants terroristes étrangers » comme condition pour lever les sanctions contre Damas, qui étaient imposées au régime précédent.
« Nous espérons que nos frères du gouvernement syrien vont libérer » ces deux responsables, ajoute le communiqué qui déplore que l’arrestation soit intervenue « alors que nous combattons l’ennemi israélien » dans la bande de Gaza.
Le Jihad islamique a participé à l’attaque du Hamas contre le territoire israélien le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre contre la bande de Gaza.
Le 17 mars, une frappe de l’aviation israélienne, qui a mené des centaines de raids en Syrie depuis la chute du régime d’Assad, a visé un bâtiment du Jihad islamique près de Damas, faisant des morts et des blessés selon la formation.
L’armée israélienne avait affirmé avoir mené une frappe « contre un centre de commandement (...) du groupe terroriste palestinien Jihad islamique à Damas » utilisé selon elle pour « planifier et perpétrer » des attaques contre Israël.
Le Jihad islamique, comme le Hamas, est considéré comme une organisation « terroriste » par Israël, les États-Unis et l’Union européenne.
AFP
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