Gaza: Macron dit à Abbas qu'il faut \
Des Palestiniens examinent les destructions causées par une frappe israélienne ayant touché une école transformée en abri, à Gaza-Ville, le 13 avril 2025. ©Bashar Taleb / AFP

Emmanuel Macron a déclaré lundi au président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas qu'il fallait “écarter” le Hamas à Gaza et “réformer” l'Autorité palestinienne afin “d'avancer vers la solution politique à deux États”, israélien et palestinien.

“Il est essentiel de bâtir un cadre pour le jour d'après  : désarmer et écarter le Hamas, définir une gouvernance crédible et réformer l'Autorité palestinienne”, a déclaré le président français sur X à l'issue d'un échange téléphonique avec Mahmoud Abbas.

Emmanuel Macron a essuyé de vives critiques du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu comme de la droite et de l'extrême droite françaises pour avoir évoqué une possible reconnaissance d'un État palestinien par la France en juin.

Cette reconnaissance, qui pourrait intervenir lors d'une conférence des Nations unies à New York coprésidée par la France et l'Arabie saoudite, s'inscrirait dans un mouvement réciproque de reconnaissance d'Israël par les pays arabes, a-t-il alors esquissé.

Benjamin Netanyahu a jugé dimanche que le président français faisait une “grave erreur” en promouvant l'idée d'un État palestinien dont la "seule aspiration est la destruction d'Israël".

Les détracteurs du président français affirment aussi qu'une reconnaissance de l'État palestinien par la France renforcerait le statut du mouvement islamiste Hamas auprès des Palestiniens.

Mahmoud Abbas et Emmanuel Macron ont insisté par ailleurs sur “la nécessité urgente d'un cessez-le-feu (à Gaza), l'accélération de la livraison de l'aide humanitaire, le rejet du déplacement du peuple palestinien de son territoire et la prise en charge de Gaza par l'Autorité palestinienne, y compris les responsabilités sécuritaires”, a rapporté l'agence de presse officielle palestinienne Wafa.

Ils ont également souligné “l'importance de mettre en œuvre le plan arabe de redressement rapide et de reconstruction (de Gaza), tout en garantissant la présence des Palestiniens sur leur terre”, a ajouté l'agence.

La France est “pleinement mobilisée pour obtenir la libération de tous les otages, le retour d'un cessez-le-feu durable et un accès immédiat de l'aide humanitaire vers Gaza”, a souligné de son côté Emmanuel Macron.

Le président français s'est agacé vendredi des “raccourcis” et “fausses informations” sur la possible reconnaissance d'un État palestinien par la France.

Il a alors martelé qu'il défendait “le droit légitime des Palestiniens à un État et à la paix, comme celui des Israéliens à vivre en paix et en sécurité, l'un et l'autre reconnus par leurs voisins” et assuré faire “le maximum” pour atteindre cet objectif.

Les appels à une “solution à deux États” se sont multipliés depuis le début de la guerre à Gaza, déclenchée par l'attaque du Hamas en Israël le 7 octobre 2023.

La solution à deux États reste toutefois rejetée par Benjamin Netanyahu.

AFP

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