L'Autorité palestinienne est prête à "assumer pleinement ses responsabilités" dans la bande de Gaza, a déclaré vendredi le président palestinien Mahmoud Abbas, dans sa première réaction officielle à l'annonce, mercredi, d'un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas.
"Le gouvernement palestinien, sous la direction du président Abbas, a achevé tous les préparatifs pour assumer pleinement ses responsabilités dans la bande de Gaza", indique un communiqué de la présidence palestinienne, réaffirmant "l'autorité légale et politique de l'État de Palestine sur ce territoire".
Parmi ces responsabilités, la présidence a cité notamment le retour des déplacés, la fourniture de services de base, la gestion des points de passage et la reconstruction du territoire dévasté par plus de 15 mois de guerre.
Le Hamas, qui a remporté les dernières élections législatives palestiniennes en 2006 et pris le pouvoir à Gaza en 2007, avait indiqué au début de la guerre qu'il ne souhaitait pas gouverner la bande de Gaza après le conflit.
Des sources du Hamas ont indiqué à l'AFP qu'elles seraient prêtes à confier les affaires civiles de Gaza à une entité palestinienne.
Le gouvernement de Benjamin Netanyahu, un des plus à droite de l'histoire d'Israël, a fait de la destruction du Hamas à Gaza un de ses objectifs de guerre, mais a également signifié à maintes reprises sa ferme opposition à voir l'Autorité palestinienne revenir à Gaza.
Mais le secrétaire d'État américain Antony Blinken a estimé la semaine dernière que l'Autorité palestinienne, qui détient une autorité administrative partielle en Cisjordanie, territoire occupé par Israël depuis 1967, devrait à l'avenir reprendre le contrôle de Gaza.
Il a proposé que soit d'abord envoyée une force internationale de sécurité à Gaza et que le territoire palestinien soit placé sous la responsabilité de l'ONU, à l'issue de la guerre avec le Hamas.
Les dirigeants palestiniens, toutes factions confondues, affirment de leur côté que c'est à eux de décider de l'avenir de Gaza, rejetant toute ingérence extérieure.
Le gouvernement israélien, réuni vendredi soir, doit encore approuver l'accord sur Gaza, après le feu vert du cabinet de sécurité plus tôt dans la journée.
Avec AFP
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