Berry rejette toute normalisation avec Israël
Le chef du Parlement, Nabih Berry, a rejeté les tentatives israéliennes visant à pousser le Liban à entrer dans des négociations politiques. ©Al-Markazia

Le président du Parlement, Nabih Berry, a rejeté dimanche les tentatives israéliennes visant à pousser le Liban à entrer dans des négociations politiques, affirmant qu’“Israël cherche à normaliser les relations, mais nous restons fidèles au cessez-le-feu”.

Dans une interview accordée au quotidien saoudien Asharq Al-Awsat, M. Berry a accusé Israël de tenter de contourner l’accord de cessez-le-feu en engageant le Liban dans des discussions susceptibles de conduire à une normalisation. Cependant, il a insisté sur le fait que le Liban demeure pleinement engagé dans cet accord, soutenu tant au niveau international que régional, y compris par les Nations unies. “Nous appliquons l’accord tel qu’il est, tandis qu’Israël entrave sa mise en œuvre et tente de le contourner”, a-t-il accusé. 

L’accord de cessez-le-feu, soutenu par les États-Unis, impose le retrait israélien des zones libanaises occupées, le déploiement de l’armée libanaise ainsi que la libération des détenus libanais. Toutefois, M. Berry a accusé Israël de refuser de se retirer de certaines positions clés, empêchant l’armée libanaise d’étendre pleinement son contrôle au sud du fleuve Litani, malgré le soutien de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul).

Par ailleurs, le président de la Chambre a défendu les actions du Hezbollah, affirmant que le groupe avait respecté l’accord en se retirant de la zone et en s’abstenant d’agir militairement pendant six mois. En revanche, il a accusé Israël d’intensifier ses violations de l’accord, y compris des frappes aériennes et des attaques contre des villages du sud du Liban et des zones le long de la frontière libano-syrienne.

Une récente proposition évoquait la création libanaise composée de responsables militaires et diplomatiques pour traiter des différends frontaliers et sécuriser la libération des détenus. Cependant, M. Berry a fermement rejeté cette idée, avertissant qu’elle compromettrait le cessez-le-feu. “Accepter une telle proposition reviendrait à démanteler l’accord, qui doit être maintenu sous la supervision de la Finul et du Quintette”, a-t-il affirmé.

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