
Quatre mois après sa disparition, Michel Blanc revient sur grand écran dans La Cache, un drame familial sensible adapté du roman de Christophe Boltanski.
Quatre mois après son décès, Michel Blanc fait un cadeau d'adieu posthume au cinéma avec un rôle de grand-père qui lui va comme un gant, sensible et à tiroirs, dans une adaptation du roman La Cache, en salles mercredi.
Cette comédie dramatique, librement adaptée du récit de Christophe Boltanski, chronique, en plein mai 1968, la vie d'une famille juive parisienne marquée par la Shoah, depuis son appartement.
Un lien tout particulier se noue avec le petit Christophe, neuf ans, fasciné par une cache aménagée dans l'appartement, qui pourrait bien livrer ses secrets.
Michel Blanc "traînait une forme d'angoisse et puis de vie double, de vie triple, de vie quadruple, celle d'un homme qui était multifacettes", a souligné le réalisateur Lionel Baier lors de la présentation du film en février à Berlin, où il était en compétition.
"Ça, je me suis dit que ce serait présent dans le film", a-t-il ajouté, louant un homme "qui était d'une élégance absolue, d'une culture incroyable, qui aimait le cinéma passionnément".
Le film a l'originalité de ne pas évoquer directement la Shoah ni de verser dans la biographie familiale.
"Je savais que le livre était difficile à adapter, presque impossible", a souligné Christophe Boltanski, satisfait du résultat. "Il y a mille façons de trahir un texte... En revanche, on peut tout à fait prendre des libertés avec le déroulé d'un livre et être fidèle. C'est ce qu'a fait Lionel (Baier) avec La Cache."
Acteur majeur du cinéma comique dans les années 1980 avant de s'orienter vers des rôles dramatiques et une carrière de réalisateur, Michel Blanc, célèbre pour Les Bronzés ou Tenue de soirée, est mort en octobre à 72 ans.
Il doit également apparaître début avril dans un autre film, Le Routard, une comédie inspirée par les guides du même nom.
Avec AFP
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