
Une délégation de dizaines de religieux druzes se prépare à se rendre en Israël vendredi pour un pèlerinage religieux, une première depuis la création de l'État d'Israël en 1948, a indiqué jeudi à l'AFP une source proche de cette délégation.
La visite intervient à l'invitation de la communauté druze d'Israël, a précisé la même source. "La délégation attend le feu vert sécuritaire" des autorités israéliennes, a-t-elle ajouté.
Les religieux druzes, qui doivent traverser la frontière terrestre, comptent se rendre en pèlerinage sur un site révéré par leur communauté et rencontrer le chef religieux des druzes d'Israël, cheikh Mowafaq Tarif, selon la même source.
Elle a cependant souligné que cette visite rencontrait "une forte opposition" au sein de la communauté.
Les druzes, une branche hétérodoxe de l'islam, sont répartis entre le Liban, Israël, le plateau occupé du Golan et la Syrie où ils sont concentrés dans la province de Soueida (sud), proche d'Israël.
Dès la chute du pouvoir de Bachar el-Assad le 8 décembre, Israël a envoyé des troupes dans une zone tampon démilitarisée du Golan, dans le sud-ouest de la Syrie, à la lisière de la partie de ce plateau occupée par Israël depuis la guerre de 1967, et annexée en 1981.
Dans le même temps, la communauté druze d'Israël a envoyé à deux reprises de l'aide alimentaire aux druzes syriens via la frontière terrestre, a indiqué la source à l'AFP, précisant que la dernière livraison était parvenue mercredi.
Début mars, à la suite d’escarmouches dans une banlieue de Damas à majorité druze et chrétienne, le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a menacé d'une intervention militaire si les autorités syriennes s'en prenaient aux druzes.
Ces propos ont été immédiatement rejetés par les dignitaires druzes, qui ont réaffirmé leur attachement à l’unité de la Syrie.
Les druzes sont restés en retrait de la guerre civile en Syrie et se sont principalement attachés à protéger leurs territoires.
Leurs représentants sont en négociation avec le pouvoir central à Damas pour parvenir à un accord qui inclurait l'intégration de leurs groupes armés dans la future armée nationale.
Avec AFP
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