
Une étude à l’huile inédite d’Eugène Delacroix a été retrouvée dans une demeure près de Tours. Cette découverte exceptionnelle sera mise aux enchères à Paris en mars.
Une étude à l'huile du peintre français Eugène Delacroix (1798-1863) a été découverte lors d'un inventaire dans une maison près de Tours (centre-ouest) et sera vendue aux enchères à Paris en mars, a-t-on appris mercredi auprès du commissaire-priseur à l'origine de la découverte.
"Le tableau était exposé dans un salon de la demeure familiale", a raconté le commissaire-priseur Malo de Lussac, interrogé par l'AFP, confirmant une information du quotidien régional La Nouvelle République.
"Les propriétaires n'avaient pas la certitude qu'il s'agissait d'un Delacroix : quand je suis arrivé dans le salon, mon regard a été attiré par son magnétisme. C'était très émouvant. Des œuvres de Delacroix, on en voit très régulièrement dans les musées mais très peu en mains privées", a-t-il relevé.
Cette huile sur toile de 61 cm de hauteur sur 50 cm de largeur représente sept postures paisibles ou endormies de lions dans une palette d'ocre et de bruns profonds. La fluidité du pinceau du maître fait presque de ce travail un dessin.
"Une étude à l'huile de Delacroix, c'est très rare. C'est un peintre qui réalisait surtout ses études au fusain. Là, elle est constituée de petites touches de pinceau très fines. On ne connaissait pas de telles études de sa part", a analysé l'expert.
Célèbre pour La Liberté guidant le peuple, Eugène Delacroix, le plus influent des peintres de la période dite romantique, a réalisé tout au long de sa carrière de nombreuses toiles sur le thème du lion.
Connue des spécialistes d'Eugène Delacroix mais pas du grand public, cette Étude de lions, qui n'a pas été exposée depuis 1864, sera présentée pour la première fois aux enchères le 28 mars à Paris, à Drouot.
L'œuvre est estimée entre 200 000 et 300 000 euros. "C'est une estimation pour un travail quasi inconnu. Le vrai prix, ce sont les collectionneurs intéressés qui le donneront", a affirmé Malo de Lussac.
Avec AFP
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