
Au sommet arabe présidé par le président égyptien, Abdel Fattah Al-Sisi, le chef de l’État, Joseph Aoun, a livré un discours empreint d’histoire, de conviction et d’engagement envers la cause palestinienne.
Dans une prise de parole marquée par l’humilité et l’expérience, le président Joseph Aoun a rappelé son parcours à la fois politique et militaire, insistant sur l’enseignement que son pays lui a transmis au fil des décennies de conflits et de luttes.
Le Liban et la Palestine: une cause commune, une lutte universelle
“Le Liban m’a appris que la cause palestinienne est légitime”, a-t-il déclaré d’emblée, mettant en lumière l’importance du rapport de force pour imposer le droit. Selon lui, la véritable puissance ne réside pas uniquement dans la confrontation militaire, mais aussi dans la mobilisation de l’opinion publique et le maintien des équilibres stratégiques régionaux.
Le président de la République a souligné que la cause palestinienne est une convergence de droits nationaux palestiniens, arabes et humains universels. Il a mis en garde contre toute tentative de réduire ce combat à une lutte sectaire ou partisane, ce qui risquerait de l’enliser dans des conflits de pouvoir et de compromettre son essence fondamentale.
L’unité arabe comme pilier de la résistance
Rappelant l’impact des guerres sur le sol libanais, le chef de l’État a insisté sur l’obligation des nations arabes de rester unies et fortes face aux défis communs. “Lorsque Beyrouth est occupé, lorsque Damas est détruit, lorsque Amman est menacé, lorsque Bagdad gémit ou lorsque Sanaa s’effondre, personne ne peut prétendre que cela sert la cause palestinienne”, a-t-il déclaré.
Le message est clair: la force de la Palestine dépend de la stabilité et de la souveraineté des nations arabes. Pour cela, il appelle à privilégier la prospérité, le développement et la coopération régionale, plutôt que l’isolement et la division.
Un combat lié à la légitimité internationale
Le président Aoun a également réaffirmé l’importance du droit international et du rôle des Nations unies dans la protection des droits des peuples opprimés. Il a rappelé que le Liban, comme la Palestine, souffre encore de l’occupation israélienne et des agressions répétées contre sa souveraineté.
“Il ne peut y avoir de paix sans la libération de la dernière parcelle de notre territoire, dont les frontières sont internationalement reconnues. Il ne peut y avoir de paix sans un État palestinien et la restauration de tous les droits légitimes des Palestiniens”, a-t-il martelé, en référence à l’initiative de paix arabe de 2002 et aux engagements pris lors du sommet de Riyad en novembre dernier.
Le Liban, une leçon de résilience
En note finale, le président Aoun a insisté sur la nécessité pour le Liban de ne plus être un champ de bataille pour des guerres étrangères, ni un territoire d’influence pour des puissances extérieures.
“Le Liban a appris à refuser toute forme d’occupation, de tutelle ou d’hégémonie. Il a compris que son rôle dans la région est d’être une terre de rencontre et non un théâtre de conflit”, a-t-il affirmé, réitérant son engagement à restaurer la souveraineté et l’indépendance du pays.
Il a conclu en appelant au renforcement des liens entre le Liban et ses partenaires arabes.
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