
Les forces de sécurité syriennes mènent mardi une campagne de ratissage dans la ville de Lattaquié, ancien fief du pouvoir du président déchu Bachar el-Assad, après la mort de deux militaires dans une embuscade, selon l'agence officielle Sana.
L'agence a accusé "des groupes de résidus des milices d'Assad" d'avoir "tué deux membres du personnel du ministère de la Défense dans une embuscade" dans cette ville côtière du nord-ouest de la Syrie.
Les forces de sécurité ont lancé par la suite "une vaste campagne de sécurité" à la recherche des assaillants, a ajouté Sana.
De son côté, l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a indiqué que des hommes armés avaient "attaqué une patrouille" des forces de sécurité, alors qu'elle acheminait des véhicules de transport de troupes pour participer à l'opération de ratissage.
La province de Lattaquié, avec celle voisine de Tartous, abrite une grande partie de la communauté alaouite, une minorité dont est issu M. Assad.
Les nouvelles autorités disent lutter contre des "loyalistes à l'ancien régime" dans ces deux provinces et deux hauts gradés de l'ancien pouvoir y ont été arrêtés.
Depuis qu'une coalition dirigée par des islamistes a pris le pouvoir le 8 décembre en Syrie, plusieurs régions du pays sont le théâtre de fusillades souvent imputées par les nouvelles autorités aux partisans d'Assad, qui s'est réfugié en Russie.
Fin décembre, 14 membres des forces de sécurité avaient été tués selon le ministère de l'Intérieur lors de combats dans la province de Tartous avec des hommes armés qui tentaient d'empêcher l'arrestation d'un responsable de l'ancien pouvoir.
Dans les jours qui ont suivi la chute d'Assad, Lattaquié a connu une vive tension mais la situation s'est apaisée, bien que des attaques de points de contrôle des forces de sécurité par d'anciens militaires de l'armée syrienne se produisent de temps à autre, selon l'OSDH, basé au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources dans le pays.
Des habitants et les groupes de défense des droits humains ont signalé des violations, notamment des confiscations de maisons, des exécutions extrajudiciaires et des enlèvements. Les nouvelles autorités ont considéré ces actes comme des incidents isolés et promis de sévir contre leurs auteurs.
Avec AFP
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