Nouveau départ pour le Liban en Arabie saoudite et au Sommet arabe
©Ici Beyrouth

La première visite du président de la République, Joseph Aoun, en Arabie saoudite marque le début d’une série de visites à venir dans ce pays soucieux de soutenir un Liban engagé dans des réformes sérieuses à tous les niveaux.

Le président Aoun avait déjà annoncé que sa première visite à l’étranger serait en Arabie, lorsque le gouvernement obtiendrait la confiance du Parlement.

Il sera accompagné d’une délégation ministérielle restreinte, les ministres ne disposant pas du temps nécessaire pour préparer les 22 accords à signer avec le Royaume.

D’après des sources proches du dossier, cette visite sera une occasion de poser les jalons d’une coopération bilatérale renforcée entre Beyrouth et Riyad, en mettant en avant un climat propice au retour des investissements et des ressortissants saoudiens au Liban.

Les dirigeants saoudiens réitéreront à cette occasion leur confiance envers le président Aoun et le gouvernement du Premier ministre Nawaf. Ils feront part de leur soutien aux efforts visant à sortir le Liban des difficultés dans lesquelles il est plongé et leur volonté de l’accompagner vers une stabilité et une prospérité durables.

De nombreux sujets seront abordés lors du sommet saoudo-libanais. Ils seront portés ensuite par le président Aoun à la Ligue arabe en Égypte, pour le sommet consacré à la Palestine. La situation dans les pays voisins, tels que le Liban, la Jordanie, l’Égypte et la Syrie, sera naturellement au cœur des échanges.

Le président Aoun devrait évoquer, lors de son intervention et de ses rencontres avec les responsables arabes, les conséquences de la guerre récente entre le Hezbollah et Israël. Il abordera également les répercussions du conflit à Gaza, notamment la question du déplacement des Palestiniens, étant donné que le Liban accueille des centaines de milliers de réfugiés palestiniens. Le Liban insiste sur la nécessité de leur retour dans leur pays d’origine dans le cadre d’un règlement global au conflit palestinien fondé sur la solution des deux États.

Le président libanais mettra également en garde contre les dangers du maintien de la présence israélienne dans cinq points au Liban-Sud. Il redoute que cette présence soit réglée dans le cadre d’une solution globale au Moyen-Orient. Il soulignera que la diplomatie reste la seule voie viable pour résoudre cette question, vu que toute autre approche ne ferait qu’aggraver la souffrance des Libanais déjà exsangues.

En Arabie saoudite, comme en Égypte, il réaffirmera que le Liban est engagé dans une nouvelle phase: l’État contrôle désormais tous les aspects du pouvoir politique, militaire, économique et financier. L’objectif principal est de restaurer la confiance en cet État, dans l’espoir que cela profitera au Liban et aux Libanais dans des domaines essentiels, tels que le financement de la reconstruction, après les destructions causées par la guerre entre le Hezbollah et Israël.

 

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