
L’indice publié par l'Association des commerçants de Beyrouth et Fransabank pour le commerce de détail pour le quatrième trimestre de l'année 2024 (Q4 – 2024) a enregistré une valeur de 31,37 montrant une “relance timide des activités commerciales, avec un optimisme modéré quant à des développements positifs à court terme”. Rappelons que l'indice pour le troisième trimestre 2024 avait atteint un niveau de 35,06 indiquant une baisse continue, comme prévu avec une chute trimestrielle réelle de -18,83%. Les ventes de carburant font exception, ayant montré une hausse en termes de volume de +14,63%. L'indice global a dévissé de 29,34% par rapport au quatrième trimestre de 2023.
À noter que l'indice de référence (100) adopté correspond au quatrième trimestre de l'année 2019 et que l'inflation des prix pour ce trimestre, selon l’Administration centrale des statistiques, a atteint +6,86%.
L’étude précise qu’aucun rapport pour le troisième trimestre de 2024 n’a été publié en raison du déclenchement de la guerre, ce qui a conduit à adopter une attitude de prudence et d’attente face à l’évolution de la situation. Toutefois, les chiffres ont été suivis de près et les résultats globaux et sectoriels ont été calculés pour garantir la continuité de l'indice.
Ainsi, cette nouvelle baisse intervient malgré l'entrée en vigueur du cessez-le-feu le 27 novembre, mais la prudence a continué de dominer. L’activité des secteurs commerciaux libanais a connu un nouvel affaiblissement par rapport au troisième trimestre. Cela est dû au manque de confiance des consommateurs dans les évolutions à court terme et à la persistance de la prudence en matière de dépenses, avec un accent mis sur les besoins essentiels des familles, tels que la nourriture, les médicaments et les carburants.
Les chiffres d'affaires pour ce dernier trimestre ont de nouveau montré une baisse importante dans plusieurs secteurs commerciaux, conséquence des difficultés liées à cette période, notamment la fermeture de nombreuses entreprises, des problèmes de distribution des marchandises et l'incapacité de nombreux employés à rejoindre leurs lieux de travail. Le dernier mois de l’année n’a pas suffi à relancer la situation.
La baisse significative du nombre d'expatriés en vacances au Liban après l’annonce du cessez-le-feu, qui est survenue seulement quatre semaines avant les fêtes (alors que la saison estivale avait déjà vu un départ rapide des visiteurs en raison de la crainte d’une guerre imminente), a également eu des répercussions négatives sur les marchés.
Malgré les efforts pour encourager les achats au Liban, notamment grâce au retour du service de remboursement de la TVA par la société Global Blue à l’aéroport, et les tentatives des commerçants pour relancer la consommation lors du Black Friday avec des offres attrayantes dans tous les secteurs, la situation est restée difficile.
Sur le plan financier, la Banque du Liban a annoncé une légère augmentation de ses réserves en devises, dépassant les 10 milliards de dollars, et une hausse des dépôts frais dans les banques. Cependant, le Liban reste inscrit sur la liste grise. Il a également été noté que le taux de change de la livre libanaise est resté stable à 89.500 L.L. pour un dollar, sans que les événements n’aient eu d’impact sur le marché des changes.
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