Liban: les dirigeants appellent à un retrait israélien total
Réunion entre le président Joseph Aoun, le Premier ministre Nawaf Salam et le président de la Chambre, Nabih Berry à Baabda le 18 février 2025. ©Présidence libanaise

Mardi, à l’heure où les forces israéliennes ne se sont pas encore entièrement retirées du Liban-Sud, un communiqué de la présidence libanaise a appelé au retrait israélien total du Liban.

À l’issue d’une réunion à Baabda, le président de la République, Joseph Aoun, le chef du Parlement, Nabih Berry, et le Premier ministre, Nawaf Salam, ont publié un communiqué dans lequel ils ont affirmé qu’outre «la nécessité du retrait israélien de tout le territoire libanais”, l’armée libanaise est disponible pour assurer pleinement ses missions. Ils ont insisté sur le rôle central des forces armées dans la préservation de la souveraineté nationale et la protection des populations frontalières.

Le communiqué a souligné également l’engagement du Liban quant à l’application de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU, “tandis qu’Israël continue de violer cet accord”. Face à l'évasion d'Israël de ses engagements, les participants ont décidé de saisir le Conseil de sécurité de l'ONU, auteur de la résolution 1701, pour traiter les violations israéliennes et exiger son retrait jusqu'aux frontières internationales.

Selon le texte du communiqué, le paragraphe 12 de l'accord de cessez-le-feu (qui a mis fin à la guerre entre Israël et le Hezbollah, NDLR) stipule clairement que l'accord doit être pleinement exécuté dans un délai ne dépassant pas 60 jours.

Les trois dirigeants ont confirmé la poursuite des négociations avec la commission de surveillance internationale et le Comité international de la Croix-Rouge en vue de la libération des prisonniers libanais détenus par Israël, ainsi que le droit du Liban à recourir à tous les moyens pour obtenir le retrait des forces israéliennes.

Déclarations israéliennes dans le même contexte

Selon la presse israélienne, le ministre des Affaires étrangères israélien aurait déclaré que “si le Liban respecte l'accord, notre maintien sur les cinq positions ne sera pas nécessaire”.

Il a, de même, ajouté que “l'Iran déploie des efforts considérables pour renflouer le Hezbollah en lui apportant un soutien financier”.

Pour l'ONU, “tout retard” dans le retrait israélien viole la résolution 1701

L'ONU a averti mardi que tout retard dans le retrait israélien du sud du Liban violait la résolution 1701 du Conseil de sécurité ayant servi de base à l'accord de cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre.

“Aujourd'hui marque la fin de la période fixée pour le retrait de l'armée israélienne... et le déploiement parallèle des forces armées libanaises sur les positions dans le sud du Liban”, indiquent l'envoyé de l'ONU au Liban et les Casques bleus dans un communiqué conjoint. “Un autre retard dans ce processus n'est pas ce que nous espérions, d'autant plus qu'il continue de violer la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU” de 2006.

L'armée israélienne avait annoncé lundi que ses forces resteraient stationnées dans cinq positions stratégiques au sud du Liban, malgré l'échéance fixée pour leur retrait ce mardi. Initialement prévue au 26 janvier, cette date avait été repoussée au 18 février.

Selon l’accord de cessez-le-feu négocié par les États-Unis en novembre dernier, à l’issue de la guerre entre Israël et le Hezbollah, l’armée israélienne disposait de 60 jours pour quitter le sud du Liban, où elle menait une offensive terrestre depuis octobre. Conformément à cet accord, les combattants du Hezbollah devaient également se retirer de la zone, permettant ainsi le déploiement de l’armée libanaise.

 

 

 

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