Le dollar revigoré par une inflation américaine plus forte que prévue
Aux États-Unis, l'inflation a accéléré en janvier, pour le quatrième mois d'affilée. ©Ici Beyrouth

Le dollar est remonté mercredi. Et pour cause: la première mesure de l'inflation de l'année aux États-Unis a déjoué les attentes, en accélérant en janvier, ce qui repousse à décembre la prochaine baisse de taux sur laquelle parie le marché.

Aux États-Unis, l'inflation a accéléré en janvier, pour le quatrième mois d'affilée.

L'indice des prix à la consommation (CPI) du mois dernier a progressé, à 3% sur un an, alors qu'il était prévu stable sur un an, à 2,9%, d'après les économistes interrogés par Bloomberg, voire même attendu en ralentissement, à 2,8%, d'après la médiane du consensus de Marketwatch.

L'inflation dite sous-jacente, qui exclut les prix volatils de l'alimentation et de l'énergie, a également augmenté.

"En conséquence, les marchés ont repoussé les attentes d'une première baisse de taux d'un quart de point de pourcentage" de la Réserve fédérale (Fed), "la fixant désormais à décembre au lieu de septembre", résume Daniela Sabin Hathorn, analyste chez Capital.com.

Dans le rouge, face à la monnaie européenne en début de séance, la devise américaine récupère 0,12% à 1,0348 dollar pour un euro vers 14H30 GMT (15H30), et monte de 0,36% par rapport à la livre, à 1,2401 dollar.

Ces données du jour sur l'inflation "amènent même certains analystes à se demander si des hausses de taux de la Fed pourraient être envisagées en 2025", va jusqu'à affirmer Jason Schenker, analyste chez Prestige Economics.

Le patron de la banque centrale américaine Jerome Powell avait déjà réaffirmé mardi qu'il ne voyait "pas d'urgence" à baisser les taux directeurs dans la mesure où la plupart des indicateurs étaient au vert, hormis l'inflation, encore "quelque peu élevée", au-dessus de la cible de 2% visée par la Fed.

Lors de son audition semestrielle devant les sénateurs américains, qui doit se poursuivre mercredi, il a aussi répété que ce n'était "pas le travail de la Fed de commenter la politique douanière, mais celui des élus".

En plus d'avoir signé un décret imposant des surtaxes de 25% sur l'acier et l'aluminium importés aux Etats-Unis à partir du 12 mars, Donald Trump défend désormais l'idée de droits de douane réciproques, dont l'étendue reste encore à déterminer.

Avec AFP

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