Les tirs syriens sur les villes frontalières libanaises font plusieurs blessés
La zone frontalière entre le Liban et la Syrie soumise à des tirs de roquettes Katioucha et d'obus de mortier. ©Al Markazia

Après une nuit calme, les habitants de la ville frontalière libanaise d'Al-Jarmach se sont réveillés samedi au son des roquettes Katioucha et des obus de mortier tirés depuis le territoire syrien. Un barrage de 50 obus s'est abattu sur plusieurs localités de Jouroud al-Hermel aux premières heures de la matinée, aggravant les tensions le long de la frontière.

La Croix-Rouge libanaise a transporté jusqu'à présent huit civils blessés vers les hôpitaux de Hermel à la suite des tirs qui ont touché les localités d'Al-Qasr, Sahlat al-Maa, Kald al-Sabaa et Al-Zakba. Une personne grièvement blessée a été évacuée vers l'hôpital Al-Batoul pour recevoir des soins d'urgence.

Pendant ce temps, la ville d'Al-Kanafez, située à la limite nord du caza de Hermel, a été la cible de tirs d'artillerie lourde en provenance de la campagne syrienne d'Al-Qousair. En réponse, des membres des tribus et des familles locales, munis d'armes légères et moyennes, ont réussi à abattre trois drone qui survolaient les villages frontaliers du nord de Hermel. Ils auraient également détruit un char dans la localité d'Al-Jarmach.

Après l'abattage du drone, les militants de Hay’at Tahrir al-Cham (HTC) ont repris leurs tirs d'artillerie sur la périphérie de Hermel, faisant craindre une nouvelle escalade.

Appels à des renforts

Face à l'intensification des attaques, les militants locaux ont exhorté le gouvernement libanais à déployer des renforts de l'armée libanaise afin de sécuriser la frontière et protéger les civils contre de nouvelles agressions.

Coordination libano-syrienne

Dans un contexte de détérioration de la situation sécuritaire, le président libanais, le général Joseph Aoun, s'est entretenu avec son homologue syrien, Ahmad el-Chareh, au sujet d'une coordination sécuritaire conjointe visant à rétablir la stabilité et à éviter de nouvelles victimes civiles.

Selon le quotidien libanais Nidaa al-Watan, l'entretien a été qualifié de positif. Les deux parties se sont accordées sur une coopération totale entre les autorités libanaises et syriennes pour maîtriser la situation. Les responsables ont assuré que seules les institutions de l'État superviseraient la sécurité des frontières et que des efforts étaient en cours pour désamorcer les tensions.

Il convient de noter que les récents affrontements à la frontière libano-syrienne entre les militants de HTC et les tribus locales ont été déclenchés par une combinaison de tensions transfrontalières, de différends territoriaux et d'actions de représailles.

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