Le Hezbollah prêt à négocier un retrait israélien contre une réduction d’armement
Le Hezbollah serait en train de reconsidérer son arsenal, en réduisant éventuellement ses missiles et ses drones en échange d'un retrait israélien des zones frontalières contestées et d'un arrêt des frappes. ©Al-Markazia

Le Hezbollah réévalue actuellement sa stratégie militaire, y compris la possibilité de réduire son arsenal, notamment ses missiles et drones, en échange d’un retrait israélien des zones frontalières disputées et de la fin des frappes aériennes en cours.

Selon un rapport publié par le site britannique UnHerd, la notion autrefois impensable de désarmement est désormais l’objet de débats internes sérieux au sein du groupe. Celui-ci fait face à une évolution des dynamiques régionales à la suite de sa dernière guerre contre Israël, du départ de l’ancien président syrien, Bachar al-Assad, et de la montée des tensions entre Israël et l’Iran.

Cette réorientation stratégique intervient dans un contexte de changement politique majeur au Liban, marqué par l’élection du président, Joseph Aoun, et du Premier ministre, Nawaf Salam.

UnHerd souligne que les appels publics au désarmement du groupe, autrefois considéré comme tabou, rencontrent un écho croissant alors que le pays traverse une crise économique profonde et doit faire face à l’urgence de reconstruire les régions sud et est, lourdement endommagées par la guerre.

Les bailleurs internationaux restent prudents, l’aide américaine étant conditionnée au désarmement du Hezbollah. Avec un soutien iranien de plus en plus limité et une force militaire perçue comme un fardeau intérieur croissant, le Hezbollah pourrait être contraint de se tourner vers des formes d’influence plus douces et socio-économiques afin de maintenir son emprise sur la communauté chiite libanaise.

 

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