
Les discussions se poursuivent au Conseil de sécurité de l’ONU concernant le renouvellement, pour une année supplémentaire, du mandat de la Finul déployée au sud du Liban. Les pourparlers se cristallisent entre les positions américaine et israélienne d’un côté, et française de l’autre.
Selon des sources diplomatiques françaises, «le renouvellement du mandat de la Finul est désormais envisageable. Les négociations portent sur la rédaction d’une résolution susceptible de rallier un consensus sans veto». Comme l’an dernier, la mission devrait être prolongée de douze mois dans des conditions similaires.
Mais les États-Unis veulent y adosser une évaluation de l’efficacité réelle de la Finul dans l’application de la résolution 1701. Washington rappelle avoir investi massivement dans cette force depuis 1978, et plus encore après la guerre de juillet 2006, sans que cela n’empêche le Hezbollah d’implanter des infrastructures militaires à proximité des positions onusiennes.
La question des effectifs est également au centre des débats. La baisse de la contribution américaine au budget de l’ONU pourrait entraîner une réduction du nombre de Casques bleus. Plusieurs pistes sont étudiées: retrait des contingents les plus modestes ou de ceux jugés trop conciliants avec le Hezbollah. En revanche, les principaux contributeurs – l’Italie (1.200 soldats), l’Espagne (900) et la France (700) – devraient rester inchangés, certaines propositions de réduction ayant été écartées.
Pour Paris et plusieurs capitales européennes, ces troupes jouent un rôle stratégique en vue d’un éventuel redéploiement dans les zones encore occupées par Israël. Leur maintien est perçu comme une garantie indispensable pour consolider un futur cessez-le-feu et préserver la stabilité régionale.
Commentaires