L'Iran dévoile son premier porte-drones
Drapeau iranien flottant au-dessus de la capitale iranienne, Téhéran ©Al Markazia

Les Gardiens de la Révolution ont dévoilé jeudi dans les eaux du Golfe le premier navire porte-drones du pays, a annoncé le commandant naval de l'armée idéologique de l'Iran à la télévision d'État.

Le "Martyr Bahman Bagheri", un ancien navire commercial, a été transformé en porte-drones au cours des deux dernières années et demie, a déclaré le contre-amiral Alireza Tangsiri lors de la cérémonie de présentation.

Décrit par ce dernier comme le "plus grand projet militaire naval" dans l'histoire de la République islamique, fondée en 1979,, le porte-drones est capable de lancer des missiles longue portée et transporter aussi des hélicoptères.

Il est également conçu pour la guerre électronique et peut opérer en mer pendant un an sans mouiller l'ancre, selon le contre-amiral.

D'après l'agence de presse officielle iranienne Irna, il peut transporter jusqu'à 60 drones.

Lors de la cérémonie d'inauguration, le chef des Gardiens, le général Hossein Salami, a souligné que l'Iran ne cherchait à intimider personne, "mais nous ne nous plierons pas devant la menace d'une quelconque puissance".

L'Iran "ne s'engagera dans aucune guerre avec les gouvernements que nous reconnaissons", a-t-il ajouté.

Le chef d'état-major des forces armées iraniennes, le général Mohammad Bagheri, aussi présent à la cérémonie, a décrit le navire comme "une base mobile" pouvant "fonctionner de manière autonome dans toutes les eaux du monde".

Depuis le retour le 20 janvier du président américain Donald Trump à la Maison Blanche, Téhéran multiplie les démonstrations de force, avec des exercices militaires d'envergure ainsi que la présentation de nouveaux équipements et de bases militaires souterraines, réputées imprenables.

Dimanche, l'Iran avait dévoilé un nouveau missile balistique d'une portée revendiquée de 1.700 kilomètres. La veille, le pays avait présenté un missile de croisière d'une portée revendiquée de 1.000 kilomètres et doté de capacités antibrouillage.

Téhéran multiplie dans le même temps les signaux envers les pays occidentaux et notamment les États-Unis, pour entamer des négociations autour de son programme nucléaire, objet de tensions depuis plusieurs décennies.

L'Iran, dont l'armement était autrefois largement américain, a été contraint de concevoir ses propres armes, lorsque Washington et Téhéran ont rompu leurs relations diplomatiques après la Révolution islamique et l'imposition de sanctions par les États-Unis.

 

Avec AFP

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