La reprise de l'activité des ports libyens fait baisser le pétrole
Les cours du pétrole sont en légère baisse mardi ©Ici Beyrouth

Les cours du pétrole sont en légère baisse mardi, plombés par la reprise du chargement du pétrole dans les deux ports libyens qui avaient arrêté leurs activités dans la matinée, ce qui avait initialement soutenu les prix.

"Les opérations pétrolières se poursuivent sans interruption dans l'ensemble des champs et des ports, à la suite des discussions menées avec les contestataires qui ont organisé une manifestation ce (mardi) matin dans les ports d'al-Sidra et de Ras Lanouf", a affirmé la Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC) dans un communiqué.

Plus tôt le même jour, selon les informations de l'agence Bloomberg, un groupe se présentant comme le "mouvement du Croissant pétrolier" avait arrêté les activités des deux ports de l'Est libyen "qui traitent ensemble plus de 400.000 barils par jour".

Dans une vidéo publiée début janvier, le mouvement du Croissant pétrolier avait prévenu qu'il prendrait des mesures pour bloquer la production et les exportations d'or noir si la NOC ne transférait pas le siège de cinq sociétés énergétiques vers la région dite du Croissant pétrolier, de l'ouest à l'est.

Le pays est divisé entre le gouvernement de Abdelhamid Dbeibah reconnu par l'ONU et basé à Tripoli (ouest) et l'autorité rivale de l'est soutenue par l'homme fort Khalifa Haftar.

Le risque d'une rupture d'approvisionnement a d'abord conduit l'or noir à s'apprécier, prenant plus de 1% en séance, avant de tomber avec l'annonce de la reprise.

Vers 16H45 GMT (17H45 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en mars, perdait 0,16% à 76,96 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, baissait de 0,15% à 73,06 dollars.

Par ailleurs, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+) se réunit la semaine prochaine à l'occasion d'un comité ministériel conjoint de suivi (JMMC).

Les analystes s'attendent à ce que l'alliance s'en tienne à son plan de production actuel malgré les pressions du nouveau président des Etats-Unis Donald Trump, qui, jeudi dernier, a invité l'Arabie saoudite et l'Opep à faire baisser les prix du pétrole en augmentant leur production.

"Il y a très peu de chances que l'Arabie saoudite augmente unilatéralement sa production et mette fin à la coopération avec l'Opep+", a estimé Bjarne Schieldrop, analyste de la banque suédoise SEB.

"Si elle le faisait, le reste de l'Opep+ n'aurait d'autre choix que de produire davantage également, ce qui aurait pour conséquence un effondrement total des prix du pétrole", a-t-il prévenu.

Avec AFP

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