Réactions à l'annonce d'un accord pour Gaza
Le président américain Joe Biden, accompagné de la vice-présidente Kamala Harris (à gauche) et du secrétaire d'État Antony Blinken (à droite), parle du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas et de l'accord sur la libération des otages dans le Grand Foyer de la Maison Blanche, le 15 janvier 2025. ©ROBERTO SCHMIDT / AFP

Voici les premières réactions à l'annonce d'un cessez-le-feu à Gaza entre Israël et le Hamas, après plus de 15 mois de guerre:

Hamas

Le Hamas a déclaré que l'accord de cessez-le-feu était le fruit de la "ténacité" du peuple palestinien et de la "vaillante résistance" du mouvement islamiste.

"L'accord de cessez-le-feu est le produit de la ténacité légendaire de notre peuple palestinien et de notre vaillante résistance dans la bande de Gaza depuis plus de 15 mois", a déclaré le mouvement dans un communiqué, avant d'ajouter que l'accord ouvrait "la voie à la réalisation des aspirations de (son) peuple à la libération".

Le principal négociateur du Hamas, Khalil al-Hayya, a déclaré que son mouvement "ne (pardonnerait) pas" les souffrances vécues par les Palestiniens durant la guerre.

Israël

Le président israélien Isaac Herzog a salué l'accord, le qualifiant de "bon choix" afin de ramener les otages retenus dans le petit territoire palestinien.

"En tant que président de l'État d'Israël, je dis de manière très claire : c'est un bon choix. C'est un choix important. Un choix nécessaire. Il n'y a pas d'obligation morale, humaine, juive ou israélienne plus grande que de ramener nos fils et nos filles parmi nous", a affirmé M. Herzog dans une intervention télévisée.

États-Unis

"Nous avons un accord sur les otages au Moyen-Orient. Ils seront libérés bientôt", a annoncé le président élu américain Donald Trump mercredi sur son réseau Truth Social.

Le futur émissaire spécial de Donald Trump pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, a été impliqué aux côtés des représentants de l'administration Biden dans les discussions menées sous l'égide du Qatar et de l'Égypte en vue d'une trêve dans la bande de Gaza.

Joe Biden s'est dit "ravi" mercredi de la future libération des otages à Gaza. Le président américain, qui quittera la Maison-Blanche lundi au lendemain de l'entrée en vigueur de la trêve à Gaza, a affirmé dans un communiqué que cet accord était à mettre au crédit d'une "tenace et minutieuse" campagne diplomatique américaine. 

"Je voudrais aussi remarquer que cet accord a été conçu sous mon administration, mais que ses conditions seront mises en œuvre pour l'essentiel par la prochaine administration. Ces derniers jours, nous avons parlé comme une équipe", a-t-il ajouté.

Égypte

Le président égyptien Abdelfattah al-Sissi a salué l'accord qu'il a présenté comme le résultat de "plus d'un an d'efforts acharnés de médiation égyptienne, qatarie et américaine".

Dans un communiqué, il a souligné "l'importance d'accélérer l'entrée d'une aide humanitaire d'urgence à la population de Gaza pour faire face à la situation humanitaire catastrophique actuelle".

ONU

Le secrétaire général de l'ONU a salué une "première étape cruciale" qui doit impérativement permettre la levée des obstacles à l'aide humanitaire dans le territoire palestinien.

"Il est impératif que ce cessez-le-feu lève les importants obstacles sécuritaires et politiques à l'acheminement de l'aide humanitaire à travers la bande de Gaza pour que nous puissions soutenir une augmentation majeure de l'aide humanitaire d'urgence", a déclaré Antonio Guterres à la presse, soulignant que la priorité était d'"alléger les souffrances immenses causées par le conflit".

"De notre côté, nous ferons tout ce qui est humainement possible, conscients des contraintes et des défis importants auxquels nous faisons face, mais nous attendons que d'autres acteurs humanitaires, le secteur privé et des initiatives bilatérales soient à la hauteur de nos efforts", a-t-il ajouté.

L’accord "est une première étape cruciale, mais nous devons mobiliser tous les efforts pour faire avancer des objectifs plus larges, y compris la préservation de l'unité, la contiguïté et l'intégrité du Territoire palestinien occupé", a souligné le secrétaire général.

Le haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'homme Volker Türk a salué l’accord de cessez-le-feu à Gaza entre Israël et le Hamas, affirmant qu'il promettait "un profond soulagement après tant de douleur et de misère insupportables".

"Je suis extrêmement soulagé par l'annonce de la première phase d'un cessez-le-feu à Gaza, et maintenant il est impératif qu'il tienne", a-t-il déclaré dans un communiqué.

Le chef de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens, Philippe Lazzarini, a plaidé pour "une entrée rapide, sans entrave et ininterrompue" de l'aide humanitaire à destination de Gaza après l'annonce d'une trêve devant permettre de mettre un terme à plus de 15 mois de guerre.

"Ce qu'il faut, c'est une entrée rapide, sans entrave et ininterrompue de l'aide humanitaire (...) pour répondre aux souffrances énormes causées par cette guerre", écrit M. Lazzarini sur X, saluant un accord devant "apporter le répit dont la population de Gaza a tant besoin et la libération des otages" retenus dans Gaza.

Union européenne

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a salué l'accord et a exhorté les deux parties à "le mettre pleinement en œuvre".

"Cet accord apporte de l'espoir à toute une région, où les gens ont enduré d'immenses souffrances pendant bien trop longtemps", a-t-elle applaudi sur X.

Ursula von der Leyen a appelé à ce qu'il soit "pleinement" mis en œuvre, louant "un premier pas vers une stabilité durable dans la région".

"Il s'agit d'une avancée majeure et positive vers la fin de la violence", a renchéri la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas.

Première à réagir au nom de l'Union européenne, la commissaire Dubravka Suica a jugé que cet accord apporterait un "répit nécessaire aux personnes touchées par ce conflit dévastateur".

CICR

La présidente du Comité international de la Croix rouge (CICR) a assuré que son organisation était disposée à faciliter la mise en œuvre du cessez-le-feu, et à "augmenter massivement" son action à Gaza.

"Nous sommes prêts à faciliter toute opération de libération convenue par les parties, afin que des otages et des prisonniers puissent renter chez eux", a déclaré Mirjana Spoljaric dans un communiqué, ajoutant que l'organisation était "préparée à augmenter massivement (sa) réponse humanitaire à Gaza".

France

Emmanuel Macron a affirmé que l'accord devait être "respecté" et qu'une "solution politique" devait "advenir".

"Après quinze mois de calvaire injustifiable, soulagement immense pour les Gazaouis, espoir pour les otages et leurs familles. Ce soir, mes pensées vont à Ofer (Kalderon) et Ohad (Yahalomi)", les deux Franco-Israéliens retenus par le mouvement islamiste palestinien, a déclaré le président français sur X. "L'accord doit être respecté. Les otages, libérés. Les Gazaouis, secourus. Une solution politique doit advenir", a-t-il plaidé.

Turquie

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a dit mercredi espérer "une paix durable" entre Israël et le Hamas après l'annonce d'un accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

"Nous espérons que cet accord sera bénéfique pour notre région et pour toute l'humanité, en particulier pour nos frères palestiniens, et qu'il ouvrira la voie à une paix et à une stabilité durables", a écrit le chef de l'État turc sur X.

Allemagne

L'Allemagne a appelé toutes les parties à "saisir" l'occasion apportée par la trêve à Gaza, annoncée mercredi, par la voix de sa ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock.

"Il y a de l'espoir que les otages soient enfin libérés et que les morts à Gaza cessent. Tous ceux qui occupent des postes de responsabilité doivent maintenant veiller à saisir cette opportunité", a déclaré Mme Baerbock sur les réseaux sociaux.

"Ce cessez-le-feu ouvre la porte à une fin permanente de la guerre et à l'amélioration à la situation humanitaire précaire à Gaza", a déclaré le chancelier allemand Olaf Scholz sur X, soulignant que l'accord devait désormais être "appliqué à la lettre".

Italie

Le ministre italien des Affaires étrangères, Antonio Tajani, a déclaré mercredi que l'accord sur le cessez-le-feu et la libération des otages à Gaza constituait un « pas important vers la paix ».

Il a qualifié l'accord entre le Hamas et Israël d'« excellente nouvelle », ajoutant qu'il fallait maintenant « consolider ce cessez-le-feu et passer aux étapes suivantes ».

Royaume-Uni

Le Premier ministre britannique Keir Starmer a estimé que l'accord à Gaza, "une nouvelle qu'attendaient désespérément les Israéliens et les Palestiniens", n'avait que "trop tardé".

"Ils ont supporté le plus gros de ce conflit - déclenché par la brutale attaque terroriste du Hamas", a-t-il remarqué dans un communiqué, ajoutant qu'il faut désormais s'attacher à bâtir "un avenir durablement meilleur (...) grâce à une solution à deux États".

Jordanie

Le ministère jordanien des Affaires étrangères a salué mercredi l'accord et a exhorté la communauté internationale à engager une "action immédiate pour acheminer l'aide" dans le petit territoire palestinien.

"Le ministère se félicite de l'annonce de l'accord de cessez-le-feu à Gaza et insiste sur la nécessité d'y adhérer pleinement", a-t-il indiqué dans un communiqué. "Nous soulignons l'urgence de lancer une action internationale immédiate pour acheminer une aide humanitaire suffisante et durable, afin de faire face à la catastrophe humanitaire causée par l'agression israélienne à Gaza", a déclaré le chef de la diplomatie jordanienne, Ayman Safadi, cité dans le communiqué.

Espagne

Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a salué mercredi l'accord, affirmant qu'il "est crucial pour atteindre la stabilité régionale".

Il "représente une étape indispensable sur la voie d'une solution à deux États et d'une paix juste et respectueuse du droit international", a-t-il écrit sur X, ajoutant que l'accord "devrait mettre fin au conflit, permettre de remédier à la situation humanitaire désastreuse à Gaza et de libérer tous les otages".

Belgique

"Après de trop longs mois de conflit, nous éprouvons un immense soulagement pour les otages, pour leurs familles et pour la population de Gaza", a affirmé le Premier ministre belge, Alexander de Croo, dans un message sur X. "Espérons que ce cessez-le-feu mettra fin aux combats et marquera le début d'une paix durable. La Belgique est prête à y contribuer".

Avec AFP

 

 

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