Le président Aoun invité par le prince héritier saoudien à Riyad
Le président Joseph Aoun recevant le mufti de la République, Abdellatif Deriane, au palais présidentiel de Baabda, le 11 janvier 2025. ©Al Markazia

Le président de la République, Joseph Aoun, a reçu, samedi, une invitation en Arabie saoudite, adressée par le prince héritier saoudien, qui l’a appelé pour lui adresser ses félicitations à l’occasion de son accession à la tête de l’État.

Cette invitation intervient deux jours après l’élection du général Aoun, à la suite de plus de deux ans de vacance présidentielle. L’Arabie saoudite a joué un rôle clé, aux côtés du Qatar, de l’Égypte, de la France et des États-Unis, dans le processus de déblocage de ce dossier.

M. Aoun a alors indiqué que le royaume d’Arabie saoudite serait sa première destination lors de ses visites officielles à l'étranger, saluant le rôle historique du Royaume dans son soutien au Liban et sa solidarité avec celui-ci. Cette visite réaffirme également “la profondeur des liens que le Liban entretient avec les pays arabes et qui constituent la base des relations du pays avec son environnement régional”, selon un communiqué de la présidence de la République.

Parallèlement, le président s’est entretenu, samedi, avec le mufti de la République, Abdellatif Deriane, venu à Baabda à la tête d’une délégation de muftis pour présenter ses vœux au nouveau président.

Dans une brève allocution au terme de l’entretien, cheikh Deriane a appelé les députés à “remplir leur devoir constitutionnel en désignant la personne la plus habilitée à prendre en charge la formation du nouveau gouvernement”, lors des consultations parlementaires contraignantes qui se tiendront lundi à Baabda.

À cet égard, le mufti a souligné que les noms proposés étaient “bons”, mais que la sélection revenait aux députés. “J’attends d'eux qu'ils choisissent une personnalité capable de diriger le pays dans cette nouvelle phase”, a-t-il insisté.

Dans ce contexte, M. Aoun a exprimé son espoir, lors de l’entretien, de voir un gouvernement formé dans les plus brefs délais “afin de remettre les choses sur la bonne voie et de commencer à construire des ponts de confiance avec l'extérieur, qui est prêt à nous soutenir”.

“Nous avons une grande opportunité, soit nous la saisissons, soit nous la perdons. Pour en tirer profit, nous devons être unis, main dans la main”, a souligné le nouveau président.

“Je ne suis pas venu pour faire de la politique, mais pour édifier un État. Cet État ne peut être bâti que sur la justice et sur l'égalité entre toutes les composantes qui partagent une identité unique”, a-t-il encore avancé.

Il a, dans ce cadre, insisté sur le fait que “nous disposons des capacités, des ressources et des compétences humaines, qui sont une richesse durable, plus précieuse que les ressources naturelles. Ce qu’il nous faut, c’est une intention sincère pour le bien du Liban, et non pour des intérêts personnels”.

“Aucune confession n'a de prééminence sur une autre et aucun individu n'est supérieur à un autre. Le droit à la différence est sacré, mais le droit au conflit n'est pas permis”, a-t-il conclu.

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