Téhéran est sorti de son silence. Dimanche, soit deux jours après les deux incidents qui ont eu lieu à l’aéroport international de Beyrouth (AIB) les jeudi et vendredi derniers, la commission de la politique étrangère et de la sécurité nationale du Parlement iranien a confirmé que “les diplomates iraniens n'avaient fait l'objet d'aucune inspection à l’AIB”. Pour rappel, un diplomate iranien, arrivant à l’AIB, a manifesté son refus de se faire inspecter.
Cité par l’agence de presse iranienne, Mehr, le porte-parole de la commission, Ebrahim Rezaei, a indiqué que “le problème a été résolu rapidement et via les moyens diplomatiques, après coordination avec les autorités libanaises”. Il a, dans ce contexte, souligné que “des explications leur ont été fournies au sujet de l’incident lors d’une réunion de la commission qui a duré quatre heures”.
Par ailleurs, et selon des sources sécuritaires libanaises, les équipes chargées de la sécurité de l’aéroport ont fouillé un avion iranien relevant de la compagnie aérienne Mahan Air, après avoir été averties de la présence, à bord de l’engin, d’une éventuelle cargaison destinée au Hezbollah.
L’incident avait éclaté jeudi lorsqu’un diplomate iranien qui transportait deux valises a manifesté son refus de se faire inspecter. Une démarche qui a poussé les autorités libanaises à réclamer une clarification de la part de l’ambassade d’Iran à Beyrouth. De fait, la diplomatie iranienne s’est empressée de réagir, expliquant que les malles en question contenaient des documents et des sommes d’argent destinées à couvrir les frais de fonctionnement de l’ambassade, conformément aux dispositions de la convention de Vienne de 1961, qui codifie les traités et les relations internationales juridiques entre les États.
Le lendemain, un second avion en provenance de l’Iran a été minutieusement fouillé sans susciter de tollé. Se prononçant sur l’affaire, le ministre sortant de l’Intérieur, Bassam Maoulaoui, avait précisé: “Nous voulons seulement protéger le Liban et son aéroport qui ne peuvent plus subir de nouvelles attaques (israéliennes, ndlr)”, avant d’ajouter qu’il s’agit de “mesures de routine, en application de la loi”. On rappelle, à cet égard, que cette démarche s’inscrit dans le cadre de l’application de l’accord sur le cessez-le-feu décrété le 27 novembre dernier et qui prévoit des clauses visant à empêcher le Hezbollah de reconstituer son arsenal militaire.
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